Les voitures électriques de marques chinoises sont de plus en plus nombreuses sur les routes européennes. Ce n'est pas une surprise, les constructeurs du pays séduisent de plus en plus les automobilistes du vieux continent.
En période de pénurie de composants, les constructeurs automobiles européens privilégient les marges au volume : cela se voit dans les résultats exceptionnels de Renault ou de Stellantis, malgré un nombre de ventes en chute libre. À part quelques exceptions comme la Spring de Dacia/Renault, les modèles d'entrée de gamme se font rare : un créneau idéal pour les groupes chinois qui n'ont pas de problème d'approvisionnement et qui peuvent donc produire facilement en volume à prix bas.
Des marques qui visent l'entrée de gamme
Et à l'heure où l'inflation galopante réduit le budget automobile des ménages, les modèles abordables des constructeurs chinois ont le vent en poupe en Europe. Au premier semestre, le nombre de véhicules 100% électriques vendus sur le vieux continent par les marques chinoises atteint quasiment le nombre de ventes réalisées l'an dernier : 75.000 unités entre janvier et fin juin, contre 80.000 exemplaires en 2021, selon Inovev. Des concurrents européens comme Volkswagen (124.000 véhicules à batterie) ou Stellantis (114.000) font évidemment mieux. Mais la concurrence chinoise s'organise et commence à peser lourd.
L'attrait du marché européen
D'après le cabinet Roland Berger, les quatre grands constructeurs chinois que sont Chang'An, Geely, Great Wall ou encore SAIC sont amenés à prendre des parts de marché considérables en Europe. Un acteur comme Geely devrait ainsi réaliser plus de 40% de ses ventes hors Chine sur le vieux continent d'ici 2025, avec une projection de 252.000 véhicules vendus. Le marché domestique chinois étant désormais mature, ces constructeurs regardent ailleurs, en Asie et donc en Europe, et ils ont les moyens de leurs ambitions.