L’Insee vient de publier ses derniers chiffres concernant les salaires des Français.
Les cadres et les ouvriers gagnants
On y apprend qu’en 2015, le salaire mensuel en équivalent temps plein d’une personne travaillant dans le secteur privé atteint, en moyenne, 2 250 euros nets. Soit une hausse de 1,1 % (après + 0,5 % en 2014), dans un contexte de croissance économique modérée et d’inflation quasi nulle.
C’est pour les cadres que l’augmentation est la plus marquée (+ 1,2 % après + 0,8 % en 2014), en particulier dans les transports (+ 2,0 %), les activités commerciales (+ 1,7 %), et l’industrie (+ 1,4 %). Les cadres bénéficient en 2015 du meilleur contexte économique et d’un certain dynamisme des éléments variables de leur rémunération comme les primes ou l’épargne salariale.
Les employés et les ouvriers ont quant à eux pu bénéficier de la revalorisation du Smic brut horaire (+ 0,8 % au 1er janvier 2015). Porté par la hausse dans l’industrie, le salaire net moyen des ouvriers est plus dynamique que le Smic. Il progresse de 1,1 % (après + 0,4 %), et de 1,2 % dans l’industrie. La hausse est un peu plus prononcée pour les ouvriers non qualifiés (+ 1,3 %) que pour les ouvriers qualifiés (+ 1,0 %), et pour les ouvriers intérimaires (+ 1,8 %) que pour ceux qui ne le sont pas (+ 1,1 %).
Prime de fidélité
Le salaire net moyen des personnes qui restent en place dans le même établissement d’une année sur l’autre, soit un peu plus d’un salarié du privé sur deux, augmente de 2,8 % en euros constants. Cette hausse reflète en grande partie les progressions de carrière et les gains d’ancienneté de ce groupe, où les contrats à durée indéterminée, les hommes et les salariés à temps complet sont surreprésentés.
En revanche, les salariés de moins de 30 ans et les employés sont sous-représentés parmi les personnes en place. Il en est de même des salariés du tertiaire, compte tenu du fait, en particulier, que l’intérim relève des services aux entreprises.
D’après l’Insee, les disparités salariales restent importantes. Hors contrats aidés et de professionnalisation, le salaire net des femmes est inférieur de 18,4 % en moyenne à celui des hommes.