Selon une note publiée par l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), le régime de l’auto entrepreneuriat, qui a remporté un succès considérable depuis son instauration en 2008, semble marquer le pas.
Une nette décélération
« Fin 2015, le nombre d’auto-entrepreneurs inscrits s’établit à 1 012 000, en net ralentissement par rapport à l’an dernier » estime l’Agence. Malgré tout, ils sont de plus en plus nombreux (+ 4,2 % en évolution annuelle) mais la hausse ralentit nettement (ils étaient + 7,7 % fin 2014).
Parmi eux, 619 000 déclarent un chiffre d’affaire positif au quatrième trimestre 2015, soit 61,2% d’entre eux (+ 1,2 point de plus que l’an dernier).
Le chiffre d’affaires trimestriel global de ces petites structures progresse à un rythme soutenu, tandis que le chiffre d’affaires trimestriel moyen rompt en 2015 avec une période de trois années d’évolution négative (+ 4,0 % sur un an fin 2015). Il atteint ainsi 3 423 euros au dernier trimestre 2015.
Quelques secteurs présentent une évolution particulièrement dynamique. C’est le cas des transports (+ 38,3 % d’auto-entrepreneurs économiquement actifs sur un an), et des activités immobilières (+ 17,6 %).
De plus en plus actifs
Le nombre d’auto-entrepreneurs économiquement actifs ralentit dans la plupart des régions, mais certaines restent très dynamiques (Corse, Aquitaine, et en Poitou-Charentes).
« Lorsque le régime a été mis en place, la démarche faisait figure d'innovation. Aujourd'hui, l'heure est plutôt au marché de renouvellement », commente dans Les Echos François Hurel, président de l'Union des autoentrepreneurs.
L'auto-entrepreneur a changé de nom au 1er janvier 2016 ; on parle désormais du micro-entrepreneur, qui bénéficie d'un régime unique et simplifié.
Le régime reste ouvert à chacun : demandeurs d'emploi, étudiants, salariés, fonctionnaires, professions libérales, retraités, ont la liberté de créer facilement leur activité, éventuellement en la cumulant avec un salaire ou une pension de retraite.