Après comparaison du prix des services de l'eau dans dix pays d'Europe, il apparaît que la France serait moins chère de 13 % par rapport aux autres grandes villes du vieux continent. Mais cela ne devrait pas durer.
La France bonne élève
Le baromètre NUS Consulting pour la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E) compare le prix des services de l'eau dans les cinq plus grandes villes de dix pays d'Europe (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède). Alors que le prix moyen est de 4,05 € par m3 en Europe, en France, il atteint 3,52 € par m3. Pas loin de ce qu'avait constaté 60 millions de consommateurs et son estimation à 3,55 € par m3.
Nos voisins les plus chers sont le Danemark, où le prix moyen est le plus élevé (6,67 €), devant l'Allemagne (5,16 €). Mais il y a moins cher que la France. Derrière nous, on ne retrouve que deux pays seulement: l'Espagne (2,51 €) et l'Italie (1,35 €).
Une augmentation des prix à prévoir
L'inflation limitée du prix de l'eau reflète « la compétitivité des services d'eau français », grâce à la « mise en concurrence entre opérateurs privés et publics », a affirmé le président de la FP2E, Philippe Maillard. Mais « ce ne serait pas surprenant que les prix augmentent (...) dans les cinq à dix ans », a-t-il prévenu.
En cause: « une tendance à la baisse dans les investissements qui est préoccupante » ces dernières années en France, notamment dans la rénovation des réseaux de distribution et d'assainissement. « On a beaucoup investi ces vingt dernières années pour construire les réseaux, notamment d'assainissement, et nous avons aujourd'hui un patrimoine qu'il faut entretenir », insiste-t-il.
Ces investissements sont de près de 6 milliards d'euros chaque année, dont 800 millions pour le renouvellement des réseaux. La FP2E souhaite que l'on double l'argent mis dans la rénovation des réseaux « pour atteindre 1,6 milliard d'euros ».