Le Premier ministre Edouard Philippe a assuré il y a quelques jours dans le Journal du Dimanche que les baisses de cotisations décidées par le gouvernement vont permettre à 20 millions de Français d'avoir davantage de pouvoir d'achat à la fin janvier. Aurait-il tort ? C’est ce que laisse penser une étude réalisée par un think tank de gauche.
Un pouvoir d'achat stable
« Les mesures du budget seraient quasiment neutres sur le pouvoir d'achat global des ménages en moyenne en 2018 » peut-on lire dans une étude réalisée par l’OFCE, un think tank classé à gauche. Ses experts se sont penchés sur le budget 2018.
En réalité, certains gagneront, selon eux, en pouvoir d’achat, quand d’autres en perdront ! « Les mesures nouvelles pour les ménages seraient en 2018 largement au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution des revenus, détenant l'essentiel du capital mobilier. Pour les ménages du bas de la distribution, les revalorisations en fin d'année des minima sociaux ne compensent pas les hausses de la fiscalité indirecte pour les ménages qui les subissent ». 2 % des plus aisés qui y gagnent, on est loin des 20 millions de Français évoqués par le chef du gouvernement...
Une hausse attendue en 2019
Quant aux classes moyennes, le bilan des mesures prises par le gouvernement sera sans impact sur leur pouvoir d’achat.
Dans le détail, selon l’étude, le pouvoir d'achat devrait diminuer au premier trimestre (-0,5 %) avant de légèrement progresser au deuxième et troisième trimestre puis de grimper nettement en fin d'année (+1,2 %).
Quid de 2019 ? Bonne nouvelle : « la montée en charge des mesures fiscales et les nouvelles revalorisations de prestations permettraient d'accroître le pouvoir d'achat de plus de 6 milliards d'euros ». Et qui, cette fois, en bénéficierait ? Tout le monde, mais notamment les classes moyennes, du fait notamment de la baisse complète des cotisations salariés.