Cette année, il s'est ouvert deux fois plus de nouvelles usines qu'on a compté de fermetures de sites. Une bonne nouvelle, ce d'autant que les investissements étrangers ont également été au rendez-vous.
La France a renforcé son tissu industriel cette année. Selon la revue spécialisée L'Usine Nouvelle, entre le 1er janvier et le 18 novembre, on a dénombré 53 nouvelles implantations industrielles, soit « plus de deux fois plus d'ouvertures de sites industriels que de fermetures » : le nombre de fermetures est en effet de 24. Ces implantations recouvrent des réalités différentes, elles cachent en effet des sites de production, mais aussi des centres de recherche et de développement ou encore des plateformes logistiques. Par ailleurs, les acteurs déjà présents ont procédé à 31 extensions et à 25 modernisations de sites existants.
De nouveaux acteurs émergent
Parmi les nouveaux sites se trouvent des investissements étrangers significatifs, dont ceux de l'allemand Merck qui va fabriquer des poches stériles en Alsace, ou encore de l'indien Electrosteel qui produit des tubes en métal à Arles. Des entreprises françaises comme Faurecia, Lactalis ou encore Ratier-Figeac ont construit de nouveaux sites, mais on compte aussi l'apparition de nouveaux acteurs. C'est le cas de McPhy et Lhyfe dans l'hydrogène, ou encore de Carbios et Metabolic Explorer dans la chimie verte.
Difficultés structurelles pour certains secteurs
L'Usine Nouvelle a compté un nombre de fermetures qui a rarement été aussi bas. C'est peut-être le résultat des aides publiques qui ont continué à affluer en raison de la crise sanitaire. Une fermeture en particulier a fait les gros titres, c'est celle de Bridgestone à Béthune où 860 emplois ont été supprimés. La publication ne cache pas que, dans certains secteurs, les difficultés sont structurelles et qu'il sera difficile de conserver les usines présentes. Par exemple dans les fonderies sous-traitantes pour l'industrie automobile, concernées au premier chef par la transition écologique.