On ne demande qu'à y croire, mais comment dire, la confiance est quelque peu émoussée. Alors que le président de la République ne cesse d'annoncer l'inversion de la courbe du chômage depuis son arrivée à l'Elysée, c'est cette fois le ministre du Travail François Rebsamen qui s'engage formellement à ce que le taux de chômage se stabilise voire mieux, baisse, d'ici la fin de l'année.
Un ministre qui s'engage
"Nous allons avoir une année 2015 meilleure que 2014", a-t-il dit sur Radio Classique et LCI. "On va avoir à la fin de l'année 2015 une stabilisation, voire une baisse du chômage (...) J'en prends l'engagement. Après, j'assumerai ce que je viens de dire." Sans que l’on sache si cela signifie qu’il démissionnerait en cas d’échec. Mais de toutes façons, là n'est pas la question.
"Nous avons mis en place des politiques qui ont assoupli, facilité, renforcé la vie des entreprises : loi de sécurisation de l'emploi, réforme de la formation professionnelle... Toutes les politiques de l'emploi, elles sont là" a-t-il poursuivi.
Merci la reprise économique mondiale ?
En réalité, le salut pourrait venir de la reprise économique internationale. La Banque mondiale prévoit une amélioration des perspectives économiques mondiales cette année.
Reste que selon les prévisions de l'Unedic, la France comptera à la fin de l'année 2015, 104 000 chômeurs de plus.
Actuellement, le taux de chômage en France est de 10,4%. C'est la deuxième fois sulement en l'espace de 17 ans qu'il dépasse la barre des 10%.
Il n’y a qu’en janvier que, pour la première fois, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (sans aucune activité) a reculé de 0,5%. Mais si l’on intègre dans le calcul les autres demandeurs d’emploi, ceux des catégories B et C (personnes ayant exercé une activité réduite), alors le nombre d’inscrits à Pôle emploi a augmenté de 0,3% sur le premier mois de 2015.