Après une légère embellie l'an dernier, le marché du chewing-gum en France rechute. Les ventes ont baissé de 3 % l'an dernier, retrouvant la tendance observée depuis 2008 (à l'exception donc de 2015). Mais pourquoi les Français n'aiment plus glisser dans leur bouche, pour le mâcher, un chewing-gum ?
Moins visibles devant les caisses
Le marché du chewing-gum en France est en passe de s’écrouler. Désormais, sur cent passages en caisse, seules quatre personnes achètent de la pâte à mâcher.
Les chewing-gum sont moins bien présents juste devant les caisses : ils n’occupent plus que 276 kilomètres, soit seize de moins qu'en 2012. Or la grande majorité des ventes de chewing-gums (63 %) se font via les "devants de caisse". Un achat d'impulsion typique.
Jusqu'à 60 euros le kilo !
D'après le magazine Challenges, les Français se sont détournés des chewing-gum en raison de leur prix devenu excessif au fil des ans. Certaines boîtes pouvaient atteindre jusqu’à 50 ou 60 euros le kilo, alors même que ce produit n’a rien d'indispensable et que la mère de famille qui fait ses courses peut parfaitement s'en passer ! "C’est un véritable cas d’école car il n’existe pas d’autre industrie qui a ainsi épuisé un marché prospère pour y avoir pratiqué des prix trop élevés" écrit le journal.
Ce n'est pas une bonne nouvelle pour les salariés de l'usine de Biesheim (Haut-Rhin), une des trois usines du groupe Mars-Wrigley (Freedent, Airwaves, Skittles) en Europe. Avec Mondelez (Hollywood, Malabar, Stimorol), c'est l'un des leaders mondiaux de la pâte à mâcher. En 2013 déjà, les employés de l'usine ont connu un plan social, touchant 207 salariés sur 650.