Le marché automobile français accuse toujours le coup. La crise pèse toujours sur le secteur, qui joue de malchance avec une pénurie de composants préjudiciable pour la production.
La crise se poursuit pour le secteur automobile en France, qui ne cesse d'enregistrer des déconvenues depuis des mois. En juillet, le nombre d'immatriculations neuves s'est établi à 115.713 : c'est 32,81% de moins par rapport à juillet 2019, et surtout 35,35% par rapport à juillet 2020 selon le bilan mensuel de la Plateforme automobile (PFA), anciennement CCFA. L'an dernier, à la même époque, les concessionnaires avaient pu rouvrir suite au premier confinement. Les constructeurs automobiles pouvaient pourtant espérer un meilleur mois de juillet 2021, avec la levée des restrictions sanitaires qui a propulsé la consommation et l'activité en général.
Les consommateurs privilégient le logement
Mais les Français, qui puisent dans leur épargne pour consommer, privilégient les investissements dans leurs logements plutôt que dans leurs voitures. Par conséquent, le marché automobile reste planté sur place, pas aidé, il est vrai, par une pénurie persistante de composants qui paralyse la production. Par conséquent, il y a peu de voitures neuves, ce qui n'attire pas les automobilistes désireux de changer de véhicule. À moins d'un sursaut improbable, il est très peu probable que le secteur atteigne les 2 millions d'immatriculations neuves cette année.
Tous les constructeurs dans la nasse
Sur les sept premiers mois de l'année, la PFA compte 1.038.478 immatriculations neuves. En juillet, aucun constructeur ne tire son épingle du jeu, ni chez les représentants français, ni chez les étrangers. Stellantis dévisse de près de 40% avec des marques à la peine : -48,2% pour Citroën, -50,5% pour Fiat, -70,4% pour Alfa Romeo. Le groupe Renault ne fait guère mieux avec un recul de 34%. Volkswagen accuse une baisse de 27,4%, BMW de 17,7%, Totoya de près de 13%. Hyundai sauve les meubles avec un recul de 0,6% seulement.