Exit la semaine entière passée à transpirer sur des dissertations consacrées à quantité de matières. Bientôt, les lycéens auront, en fin de terminale, quatre matières obligatoires, et le reste en contrôle continu.
Quatre matières et du contrôle continu
De l’avis du président de la République, le lycée, et donc le sacro-saint baccalauréat qui clôture la scolarité, ne prépare pas assez bien à la poursuite d’études supérieures, ni d’ailleurs à la vie professionnelle. Vrai ou faux ? Libre à chacun de trancher. Toujours est-il que, conformément à sa promesse de campagne, Emmanuel Macron veut définir quatre matières obligatoires à l'examen final, et le reste en contrôle continu.
Quelles matières obligatoires ? Les enseignants de tous bords sont déjà sur les dents : et si la philosophie disparaissait du bac ? Et si l’histoire-géographie était absente de l’examen final ? Angoisse dans les rangs… L’idée du ministre de l’Education Jean-Michel Banquer, qu’il va soumettre d’ici la fin de l’année à de multiples rounds de négociations avec les intéressés, s’articule autour de deux épreuves « universelles », passées au mois de juin, à savoir la philosophie et un grand oral interdisciplinaire. Deux épreuves dites « de spécialité » seraient par ailleurs organisées au printemps, comme le précise Le Figaro. Ainsi les résultats obtenus par l’élève conditionneraient son affectation dans le supérieur, ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui.
Des spécialités choisies selon le cursus souhaité
Parmi les spécialités possibles, l’élève pourrait choisir « maths-physique », « histoire-géographie-langues vivantes » et/ou « maths-économie », mais aussi peut-être biologie ou sport, en fonction du cursus ultérieur qu’il souhaite entreprendre. Ce modèle, organisé autour de deux matières dites majeures et de deux mineurs ainsi que d’un tronc commun, s’inspire du modèle anglo-saxon.
Quant au contrôle continu, il pourrait prendre la forme de partiels semestriels, sur le modèle universitaire, avec des copies anonymes corrigées par des enseignants d’autres établissements.
Reste à savoir si une réforme de l’intouchable baccalauréat est possible. Beaucoup s’y sont essayés, beaucoup, aussi, s’y sont cassé les dents.