Le financement participatif, la plus grande révolution financière depuis l’invention de la monnaie

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Par Simone Wapler Publié le 28 février 2017 à 5h00
Financement Participatif Entreprises Taux Interet
@shutter - © Economie Matin
5 %Les entreprises qui sollicitent des fonds via le financement participatif proposent des taux d'intérêt de 5 % et plus.

Le financement participatif est une révolution qui permet de revenir à un capitalisme sain, de multiplier les échanges gagnant-gagnant.

Vous en avez assez de la politique, de la politique économique, des taux zéro qui sont une insulte à votre épargne, des impôts que d’autres gaspillent allègrement, des promesses idiotes des candidats à la présidence ? Je ne vous donne pas tort… La politique ne fait qu’organiser un transfert de richesse, elle est incapable d’en créer, d’organiser des échanges véritablement gagnant-gagnant.

Mais tout n’est pas hostile dans ce bas monde. Vous pouvez profiter de la plus grande révolution financière depuis l’invention de la monnaie. Cette révolution vous permet d’envisager des placements rémunérateurs et des plus-values exceptionnelles pour vos investissements. Je sens que des questions vous brûlent, cher lecteur attentif. Quelle révolution vous a échappée ? Quelle est la différence entre « placement » et « investissement » ??Commençons par la révolution, si vous le voulez bien.

La révolution de la monnaie : la multiplication des échanges libres

La monnaie fut une révolution en économie car, enfin, des gens pouvaient contracter des échanges gagnant-gagnant sans vraiment se connaître, sans échange de titre de dette. Avant l’adoption de l’or et de l’argent, la monnaie n’existait que sous forme de dette. Les emprunts étaient consignés par des autorités (scribes, chefs, prêtres, souverains, seigneurs…). L’or et l’argent ont multiplié les échanges : plus besoin de confiance ou d’autorité.

La banque fut une autre révolution. Elle permit de financer des projets qui demandaient beaucoup d’argent et de répartir les risques. Les premiers banquiers furent de grands marchands et souvent des armateurs. Construire un bateau, rassembler un équipage acheter de la marchandise, la transporter puis enfin la vendre avec profit… Pour financer de tels projets, des marchands s’assemblaient et partageaient les risques (naufrage, piraterie). Pour que cette banque fonctionne, il fallait de la confiance et se connaître.

Souvenez-vous du Marchand de Venise : Antonio emprunte pour un ami, Bassiano. Le motif de Bassiano est frivole, il a besoin d’argent pour son mariage. Nous dirions aujourd’hui qu’il s’agit d’un crédit à la consommation. Son ami Antonio ne disposant pas des liquidités va trouver le prêteur Shylock. Ce dernier, qui a une revanche à prendre sur Antonio, lui demande en gage une livre de sa propre chair. Antonio est sûr de ses garanties, un de ses bateaux ne doit-il pas bientôt arriver, chargé de coûteuses épices… Il accepte. Shakespeare nous donne une bonne toile de fond de la finance d’une époque.

La banque sans confiance : la multiplication des échanges aveugles

La banque et la finance d’aujourd’hui ont perdu cette dimension humaine et de confiance. Prêteurs et emprunteurs ne se connaissent plus. Vous n’avez aucune idée de ce que votre épargne bancaire finance. L’irresponsabilité est cautionnée par les « instances de régulation » et les contribuables appelés à payer lorsqu’une affaire tourne mal.

La finance participative et le capitalisme gagnant-gagnant

La révolution actuelle est la finance participative : vous pouvez choisir à qui vous prêtez ou quels projets vous avez envie de financer. Le principe est très simple : des sites – désormais agréés par l’Autorité des Marchés Financiers – mettent en ligne des projets de prêts ou des demandes de financement émanant directement des entreprises. Vous choisissez de prêter ou de devenir actionnaire. Vous retrouvez le fonctionnement du tout début du capitalisme.

A ce stade, revenons sur la différence essentielle placement et investissement. Un placement vous permet de mettre de la trésorerie en attente et que cet argent soit rémunéré. La notion de placement recouvre un faible risque assorti à un rendement régulier. Aujourd’hui les entreprises qui sollicitent des prêts par le biais du financement participatif vous proposent 5% d’intérêts et plus. Pour mémoire, le Livret A qui finance le logement social ou la dette de la France rapporte 0,75%… En prêt participatif, si vous multipliez le nombre de projets d’entreprises vous diminuez considérablement vos risques.

Un investissement est beaucoup plus risqué et vous immobilisez votre argent pour beaucoup plus longtemps. Vous êtes dans le cas du marchand-armateur qui va mettre une partie de son argent dans la construction d’un nouveau galion qui partira pour le Brésil chercher du pernambouc. Si au bout de deux ans hasardeux, votre galion décharge son précieux bois-brésil, c’est la fortune et vous multipliez votre mise par 10, 20, 30… Mais si les pirates sont passés par là, ou une tempête ravageuse, que le galion n’arrive jamais ou à vide et démâté, il vous reste vos yeux pour pleurer. Là encore vous pouvez limiter vos risques en multipliant les projets.

La finance participative vous permet de retrouver l’esprit des échanges gagnant-gagnant et votre argent financera ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’économie réelle.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

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Simone Wapler est directrice éditoriale des publications Agora, spécialisées dans les analyses et conseils financiers. Ingénieur de formation, elle a quitté les laboratoires pour les marchés financiers et vécu l'éclatement de la bulle internet. Grâce à son expertise, elle sert aujourd'hui, non pas la cause des multinationales ou des banquiers, mais celle des particuliers. Elle a publié "Pourquoi la France va faire faillite" (2012), "Comment l'État va faire main basse sur votre argent" (2013), "Pouvez-vous faire confiance à votre banque ?" (2014) et “La fabrique de pauvres” (2015) aux Éditions Ixelles.

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