François Hollande veut former 500 000 chômeurs en 2016 (notamment pour les faire sortir des statistiques et inverser la fameuse courbe du chômage, préalable indispensable à sa candidature à l’élection présidentielle en 2017). Et il mise sur le nouveau Compte personnel de formation (CPF) pour y parvenir.
Former d'abord les personnes sans emploi
Qu’est-ce que le CPF ? Ce nouveau compte remplace le droit individuel à la formation (DIF), qui était réservé aux salariés. Or le CPF s’adresse à toute personne de 16 ans et plus (dès 15 ans pour les jeunes ayant signé un contrat d’apprentissage), y compris donc à ceux en recherche d’emploi. C’est tout l’intérêt de ce nouveau dispositif : mieux former les chômeurs, afin qu’ils retrouvent plus vite un poste.
Car le constat est sans appel, comme l’a rappelé récemment la ministre du Travail Myriam El Khomri : "le chômage en France concerne les peu et pas qualifiés : deux millions de demandeurs d'emploi n'ont pas le bac, 680 000 ont un niveau inférieur au CAP". Il faut donc former ces gens, les aider à acquérir des compétences, un savoir-faire, à réorienter leur parcours, à leur donner les clefs nécessaires pour trouver un poste.
Un crédit à vie
Et cela semble marcher : près de 2,5 millions de comptes personnels de formation (CPF) ont été ouverts depuis l’entrée en vigueur du dispositif début 2015. Et 210 000 formations ont été financées. Surtout, en 2015, les deux tiers des demandes de formation ont concerné des chômeurs (qui bénéficient d’un crédit de 100 heures dès l’ouverture de leur compte).
Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? Chaque année, lorsque vous êtes salarié, votre compte est crédité automatiquement d’un certain volume d’heures. Si vous changez d’entreprise, interrompez votre carrière, êtes au chômage, peu importe, votre compte vous suit, jusqu’à la retraite !