Le chômage se stabilise grâce aux emplois jeunes aidés, mais les seniors trinquent

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 28 avril 2014 à 5h22

L'exercie est toujours le même : à chaque annonce de nouveux chiffres du chômage, les analystes et les journalistes plongent dans les détalis à la recherche des perdants et des gagnants.

En mars, si le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de seulement 1600 nouveaux inscrits, après 31 500 chômeurs de plus en février, ce sont les "seniors" (au sens statistique) qui trinquent. + 7300 actifs de plus de 50 ans ont rejoint les rang de Pôle Emploi, quand 4 300 jeunes en sortaient. Eu égard au poids statistique de ces deux populations dans les chiffres du chômage, autour de 25 %, la hausse du nombre de seniors chômeurs est une vraie catastrophe, quand les mesures à destination des jeunes donnent des résultats probants. En un an, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A de plus de 50 ans a fait un bond de près de 12 %, représentant 769 000 personnes.

Souci : la politique menée en matière d'emploi depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir cible aussi les seniors avec le fameux contrat de génération, qui offre une subvention de 4000 euros par an aux entreprises maintenant un senior dans l'emploi, tout en embauchant un jeune. Manifestement, ce n'est pas un argument suffisant pour conserver ou embaucher un plus de 55 ans...

Autre paramètre surveillé de près : le chômage de longue durée. Pour une fois, celui-ci est resté stable, quand tout ces derniers mois, le nombre des demandeurs d'emploi inscrits depuis plus un an explosait tous les mois. En revanche, même en tordant les courbes dans tous les sens, il n'y a pour l'instant aucun signe concret d'une inversion de la courbe du chômage, ni même d'une stabilisation. Depuis le débût de l'année, ce sont encore 50 000 nouveaux chômeurs qui se sont inscrits à Pôle Emploi.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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