Quand on pense que les taxes ont représenté en 2014 environ un tiers du budget annuel de l’automobiliste français ! C'est ce qui ressort de l'étude annuelle menée par l’Automobile Club Association. Autre enseignement, et pas des moindres : le budget annuel des automobilistes français a augmenté.
Frais d'assurance et d'entretien en hausse
Alors que les prix à la pompe ont sensiblement baissé l'an dernier, le budget global a augmenté, notamment à cause des primes d'assurance et de l'entretien. Pourtant, l'an dernier, il avait légèrement baissé, pour la première fois. La bonne nouvelle n'aura donc été qu'une exception.
Ainsi un automobiliste parcourant 8 225 km dans une Clio essence de 90 chevaux (le véhicule de référence de l’étude) a dépensé l’an dernier 928 euros pour faire le plein. La prime d’assurance (tous risques avec un bonus de 50%) a augmenté de 1,7%, à 633 euros. Et les frais d’entretien ont eux aussi augmenté, de manière significative, +2,6%, à 777 euros par an. Soit un total de 2338 euros !
Mais pour des modèles de voitures plus haut de gamme, alors l'addition est nettement plus salée.
On estime qu’en moyenne, l'utilisation d'un véhicule représente 3300 euros de dépenses pour son propriétaire. Le carburant compte d’ordinaire pour près de la moitié de ce budget, à 1500 euros en moyenne par an. L'assurance coûte 620 euros, et l'entretien 460 euros. Le reste des dépenses correspond aux frais de stationnement, de péage, de carte grise ou de crédit.
L'auto, stable dans le budget des ménages
L’an dernier, une enquête menée par le comparateur de coûts QuelleAutomobile.fr estimait que les conducteurs pourraient économiser 330 euros par an sur l'usage de leur voiture, s'ils en possédaient une plus adaptée à leurs usages.
L'INSEE nous apprend que depuis 1990, la part de l’automobile dans le budget des ménages est quasi stable. Les prix des consommations liées à l’automobile ont pourtant augmenté nettement plus rapidement que l’inflation générale, surtout depuis 2004. C’est le cas notamment des carburants, mais aussi des pièces détachées. Mais les progrès technologiques et les changements de comportements des consommateurs ont, dans le même temps, réduit les volumes de ces consommations. La hausse des prix des véhicules neufs reste modérée compte tenu de la concurrence entre les différents constructeurs.