Il fallait s’y attendre ! Les blocages des raffineries et la pénurie d’essence qu’ils entrainent ont déjà fait grimper les prix à la pompe. Un grand classique.
Plus fort qu'en 2010
D’après une étude réalisée par le cabinet de conseil en économie Microeconomix, "on remarque déjà une augmentation de l’ordre de 4,5 % (+5 centimes d’euros par litre) du prix du gazole, seulement huit jours après le début des blocages". Le cabinet précise même que lors des blocages à l’automne 2010, l’augmentation n’avait été que de 1,7 % (+2 centimes d’euros par litre) du prix du gazole huit jours après le début des blocages. L’inflation est réelle !
L’étude souligne en outre qu’il existe "une grande dispersion nationale des effets des blocages sur les prix des carburants", certains départements subissant des hausses de plus de 7 %, tandis que les prix restent stables dans d’autres. Les effets les plus importants sont observés dans la Seine-Saint-Denis, le Tarn, la Sarthe, et dans la Somme qui ont enregistré des hausses de prix supérieures à 7 %. À l’inverse, le Lot et le Cantal affichent des hausses inférieures à 2 %.
Malgré le déblocage, les prix ne baissent pas
A l’automne 2010, la mobilisation sociale contre la réforme des retraites avait également entrainé une pénurie de carburant. A l’époque, les prix des carburants avaient augmenté d'environ 3 centimes d'euros par litre entre la date du premier blocage, le 7 octobre 2010, et le début des déblocages par les forces de l'ordre, le 20 octobre 2010. Cela représentait une augmentation de 2,2 % pour le SP95 et de 2,6 % pour le gazole en treize jours.
Il faut noter que la fin des blocages avait enrayé cette hausse, mais que les prix n’avaient pas retrouvé leur niveau précédant les blocages. Tiens donc !