Repartie à la conquête des voyageurs après une éprouvante crise sanitaire, la SNCF a de l'ambition. L'entreprise veut tout simplement multiplier la part du ferroviaire par deux d'ici dix ans.
La SNCF veut faire du volume, comme l'admet Jean-Pierre Farandou, le PDG de l'entreprise publique, dans un entretien au Journal du dimanche. Le transporteur a l'ambition de « doubler le nombre de voyageurs en dix ans dans les trains ». Le train doit assurer 20% des déplacements en France, contre 10% actuellement. « Seuls 10% des gens choisissent le train, alors que 85% prennent encore la voiture », explique le dirigeant. Il souhaite que la part de la voiture diminue à 75%. Cette hausse significative du volume dans les trains va passer par une nouvelle grille tarifaire que le patron de l'entreprise veut « plus simple, plus lisible et plus claire ».
Nouvelle gamme tarifaire
Mieux : la SNCF va s'engager à proposer des prix « modérés » jusqu'aux derniers jours précédant le départ, ce qui n'est plus le cas actuellement. Pour Jean-Pierre Farandou, « le train ne doit pas perdre son caractère populaire ». Et pour séduire de nouveaux voyageurs, il fait miroiter un réaménagement des rames avec « la création d'espaces différenciés à bord des trains », avec « plusieurs ambiances de voyage ». Un effort va être fait sur l'intermodalité, avec davantage de places pour les parkings dans les gares, et aussi pour les vélos.
Production d'énergies renouvelables
Jean-Pierre Farandou joue aussi la carte de l'écologie pour multiplier les passagers. Il rappelle qu'un TGV pollue 50 fois moins qu'une voiture et 80 fois moins qu'un avion. Par ailleurs, la SNCF a l'intention de produire 20% de ses besoins en énergie dans cinq ans en devenant « le premier partenaire producteur d'énergies renouvelables de France ». L'entreprise va s'appuyer sur son patrimoine foncier pour installer des panneaux solaires : « Nous pouvons avoir 50 projets très concrets d'ici 2025 », ajoute-t-il.