On sent clairement que l'association de défense des consommateurs est passablement excédée. Il y a deux ans, UFC-Que Choisir affirmait que "La Poste se moque de ses usagers". Rebelote cette année, l'entreprise est accusée d'augmenter ses tarifs et de baisser la qualité de son service. A tort ou à raison?
Un vrai coup de gueule
L'UFC-Que Choisir a décidément La Poste dans le collimateur. Elle l'accuse d’abord d'avoir augmenté les prix des prestations du service universel de 33% entre 2005 et 2016, soit deux fois plus rapidement que l'inflation (16%). En particulier, le prix des timbres aurait augmenté de 39,6% depuis 2008, soit cinq fois plus que l'inflation. Un scandale à ses yeux !
Ensuite, l'association juge que le service n'est plus ce qu'il était. "Avec une telle augmentation des prix, les usagers pourraient s'attendre à une amélioration de la qualité. Mais cette attente est vaine", a en outre indiqué le président d'UFC-Que Choisir, Alain Bazot.
L’association a envoyé ses enquêteurs pour tester certains services, et ce qu'ils ont constaté sur le terrain n'est pas joli-joli. Pour envoyer des colis lourds par exemple, ils ont été orientés trois fois sur quatre vers une offre plus chère, alors qu’ils avaient expressément demandé à bénéficier de l’offre la plus raisonnable.
Mais que fait l'Etat ?
Ensuite, plus d’un paquet sur dix (12%) est arrivé en retard, avec parfois jusqu’à 8 jours d'attente.
L'association aimerait que l'Etat s'investisse pour "relever le niveau d'exigence vis-à-vis de La Poste, afin de garantir aux consommateurs qu'en contrepartie des hausses tarifaires déjà pratiquées ils puissent obtenir une amélioration réelle et légitime de la qualité du service".
Le message a le mérite d'être clair. Sera t-il entendu ?