L'objectif du gouvernement n'est pas tant de réaliser des économies que de simplifier un dispositif jusque-là peu lisible (et donc coûteux ?). A partir de l'année prochaine, la prime pour l’emploi (PPE) et le revenu de solidarité active (RSA) disparaissent, au profit de la prime d'activité. Jackpot ?
Les petits revenus en première ligne
Pas vraiment. En réalité, cela ne changera pas grand chose pour les bénéficiaires, ni pour l'Etat, comme le révèle Le Monde. Le cout du nouveau dispositif sera de 4 milliards d'euros, soit autant que le cout des deux aides actuelles.
Qui sont les heureux bénéficiaires ? Les travailleurs qui gagnent peu, précisément entre 570 et 1 360 euros net chaque mois, c'est-à-dire entre 0,5 et 1,2 fois le smic.
300 000 jeunes également concernés
Certaines catégories de population vont tout de même être gagnantes : les parents de famille monoparentale, qui bénéficieront d’une allocation majorée. Et les jeunes entre 18 et 25 ans qui n’ont aujourd’hui pas accès au RSA, mais qui pourront prétendre à la nouvelle subvention s’ils peuvent justifier de faibles revenus, en dehors du foyer fiscal de leurs parents. 300 000 jeunes seraient concernés.
Les conditions de revenus seront examinées tous les trois mois, et le montant de la prime évoluera seulement pour les trois mois suivant.
A l‘heure actuelle, 6,3 millions de foyers touchent la PPE, dont le montant moyen mensuel n’est que de 36 euros. Et 700 000 personnes perçoivent le RSA activité (qui est différent du RSA socle, versé aux gens qui ne travaillent pas du tout, et qui ne disparait pas), pour un montant moyen de 176 euros par mois.