La Banque centrale européenne prévoit d'augmenter les taux directeurs dès le mois de juillet. Pour les prétendants à l'accession immobilière, cela pourrait être une bonne nouvelle : les prix des logements devraient en effet baisser. Mais gare au retour de bâton.
Le marché immobilier dans la zone euro pourrait subir un retournement de tendance. Depuis des années, les taux des crédits immobiliers sont en baisse, ils ont même atteint des planchers historiques dans de nombreux pays. Puisqu'il est relativement facile d'acheter un logement, les propriétaires ont eu tout loisir d'augmenter le prix de leurs biens. La Banque centrale européenne (BCE) estime que les prix dans l'immobilier sont surévalués de 10 à 15% en moyenne. Et cela peut même atteindre 60% dans certains pays !
Bulle immobilière
Cette « bulle » pourrait bien éclater à la faveur de la hausse des taux directeurs. La BCE prévoit en effet une augmentation en juillet, avec la possibilité d'une deuxième hausse en septembre. Les taux sont actuellement négatifs afin de soutenir l'activité économique des pays de la zone euro. Mais la flambée de l'inflation après la sortie de l'état de crise sanitaire force l'institution à agir. Et cette remontée des taux directeurs, la première en dix ans, aurait comme effet direct d'abaisser les prix dans l'immobilier.
Relèvement des taux directeurs
La BCE prévoit un recul compris entre 0,83 et 1,17% des prix des logements à chaque relèvement de dix points de base des taux de crédit immobilier. « Une hausse soudaine des taux d'intérêt réels pourrait déclencher une correction des prix de l'immobilier à brève échéance, le niveau actuel bas des taux d'intérêt rendant plus probable un retournement marqué des prix des logements », explique la Banque centrale. Si les prix des biens immobiliers devraient donc être revus à la baisse, ce n'est pas forcément une si bonne nouvelle pour les aspirants propriétaires : il leur sera dans le même temps plus difficile de décrocher un prêt qui coûtera plus cher…