C'est indéniablement une bonne nouvelle pour l'économie française : l'emploi dans le secteur privé a retrouvé son niveau d'avant la crise sanitaire, selon l'Insee. Bien avant les prévisions qui ne prévoyaient un retour à la normale qu'en fin d'année.
Le secteur privé a créé 239.500 emplois au second trimestre, pour un total de 330.800 emplois au premier semestre, selon le rapport de l'Insee. En sachant que l'économie française avait détruit 332.100 emplois sur l'ensemble de l'année 2020, on peut dire que l'emploi salarié dans l'Hexagone a retrouvé son niveau d'avant la crise sanitaire. Plusieurs mois avant les prévisions de l'institut des statistiques, qui prévoyait ce retour à la normale en fin d'année, et bien avant les prévisions les plus alarmistes, qui annonçaient des années de galère suite à la pandémie.
Politique du « quoi qu'il en coûte » payante
Cette bonne santé de l'emploi salarié, qui pour la France intervient avant la zone euro et même les États-Unis, est en grande partie le résultat de la politique du « quoi qu'il en coûte » impulsée dès le départ de la pandémie par l'exécutif. Au prix d'un creusement inédit des finances publiques, l'État a soutenu les salariés, les entreprises et le pouvoir d'achat tout au long de la crise sanitaire. La croissance de 0,9% enregistrée au deuxième trimestre, après une stabilité au premier trimestre, a également participé de cette dynamique positive.
Des secteurs en pleine forme
Grâce à la levée des restrictions sanitaires, l'emploi a retrouvé des couleurs dans les secteurs qui étaient encore fermés ou paralysés, comme l'hôtellerie-restauration, les commerces, et les activités culturelles. Le rythme des embauches a également été très élevé dans la construction et la santé privée, qui ont retrouvé leur niveau d'avant crise. Ce n'est pas encore le cas dans l'industrie, qui doit également faire face à une pénurie de main d'œuvre, et dans l'intérim.