La crise sanitaire a beau avoir mis en lumière certaines fragilités du modèle français, l'Hexagone conserve pour la deuxième année consécutive son trophée de pays européen le plus attractif aux yeux des investisseurs étrangers.
C'est indéniablement une bonne nouvelle pour le gouvernement qui, malgré les conséquences économiques de la crise sanitaire, peut s'enorgueillir d'enregistrer, pour la deuxième année de suite, la première place des pays les plus attractifs en Europe, d'après le cabinet EY. Mais en y regardant de plus près, l'Hexagone a failli perdre sa couronne : l'an dernier, 985 projets d'investissements directs étrangers ont été mis en œuvre, un résultat très proche de celui du Royaume-Uni (975 projets). L'Allemagne affiche de son côté 930 projets d'investissements. Surtout, en volume la France a beaucoup plus perdu que ses voisins par rapport à 2019.
Une couronne conservée de justesse
Ainsi, le nombre de projets a chuté de 18% d'une année sur l'autre, alors que la baisse a été de 12% pour le Royaume-Uni, et de 4% seulement pour l'Allemagne. La moyenne européenne est de -13% : la France fait donc moins bien que le reste du vieux-continent. Malgré tout, cette première place conservée de justesse est un motif de satisfaction pour Bruno Le Maire, pour qui ce résultat « témoigne de la vivacité et de la solidité de notre économie ». Et bien sûr, c'est la politique du gouvernement et du président de la République qui permet au pays de conserver son attractivité : « Les baisses de l'impôt sur les sociétés et sur le capital, et, depuis cette année, la baisse des impôts de production créent une nouvelle fiscalité stable et attractive pour les entreprises ».
Relocalisation en cours
Les investisseurs étrangers saluent la réponse du pays dans la tempête sanitaire, non seulement les mesures de soutien mais aussi le plan de relance : 44% le jugent performant, seul un sur dix pensent qu'il est moins performant qu'ailleurs. L'autre enseignement de cette étude annuelle est l'appétit des chefs d'entreprises étrangers à vouloir relocaliser leurs activités en France : plus de la moitié d'entre eux ont l'intention de le faire dans les trois prochaines années. 18% vont relocaliser dans les prochains mois.