A l’abri du monde réel, et même si vous vous informez, vous ne pouvez pas facilement entrevoir ce qui va vous attendre à votre sortie et dans les dizaines d’années qui vont suivre. En fonction de vos orientations, vous pouvez en percevoir quelques fragments, quelques bribes, mais vous êtes loin d’être confrontés au monde réel, au monde cynique environnant, qui ne fait pas de cadeau et qui vit sans se soucier de l’avenir des autres.
Les économistes, les médias annoncent couramment que vous serez la génération la plus endettée de tous les temps. Vous êtes arrivés dans un système installé depuis longtemps dont vous ne vous doutez pas de l’ampleur des dégâts qu’il a causé et qui sans changement, en causera encore plus chaque jour à venir.
La France est loin d'une honnête démocratie
Notre gouvernement confronté à ses idéologies s’agite, s’éloigne de plus en plus du réel et d’une honnête démocratie. Inclus dans cet environnement, des puissants manipulent le monde en misant sur des investissements financiers qui leur rapporteront des sommes colossales, s’ils réussissent. Les systèmes monétaires deviennent progressivement malades et incompréhensibles, avec en plus leur planche à billets qui s’emballe, nous entraînant vers une sorte d’artifice, de mystification qui risque à terme de dépouiller en premier les plus pauvres, tout le petit commerce, les moins argentés et les moins initiés.
Si vous ne réagissez pas, si vous n’arrivez pas à bousculer les hiérarchies établies, apprêtez-vous à payer des notes salées et exponentielles toute votre vie. En France, la dette a largement dépassé les 2000 milliards d’euros, elle ne va pas tarder à atteindre le niveau du PIB. Les dettes du Système Social sont continues depuis des décennies avec un montant que plus personne ne connaît. Les caisses de Retraite, Sécurité Sociale, d’Assedic sont en faillite. Les paies et les retraites des fonctionnaires doivent, en fin d’année, être payées par des emprunts. Les déficits de l’état sont récurrents depuis 1975.
France : les comptes n'y sont pas
Tant que nous n’auront pas des comptes positifs, les dettes ne feront que grossir, s’accumuler. Et ce n’est pas le fait d’atteindre moins trois pour cent qui va nous sauver la mise. Cela a été une énorme erreur de l’Europe de mettre cette « barrière » qui est inadmissible pour toute personne confrontée à établir des bilans. Quel entrepreneur pourrait-il se contenter d’obtenir un résultat à moins 3% ? Et même en équilibre, si c’est mieux, ce n’est pas acceptable. Comment peut-on envisager sans résultat, investir, contenter les salariés ou les électeurs, rembourser la dette et augmenter le bien être de chacun ?
Personnellement, je suis parfois sidéré par l’incompréhension affichée par des têtes bien pensantes que doivent être celles de nos étudiants. Alors que la conférence s’était terminée et que j’annonçais à un groupe présent qu’il faudrait très rapidement revenir aux 40 heures, qu’elle n’a pas été ma surprise d’entendre un holà en m’annonçant qu’avec les 35 heures cela fonctionnait plutôt bien, qu’ils ne se sentaient pas du tout prêt à faire bouger cet horaire, que les entreprises s’en étaient bien appropriées et n’étaient pas du tout prêtes à revenir en arrière. Baignant dans cet environnement de part mes fonctions et attributions, il est vrai que certaines sociétés se sont assez bien adaptées, mais ce n’est pas pour cela que tout va bien, puisque la moyenne des marges des entreprises françaises se situe à environ10 points de moins que celles de l’Europe. Si le PIB français est trop faible de 25% pour qu’il n’y ait plus de déficit avec des résultats entreprise corrects, c’est bien que nous ne travaillons pas assez, puisque le niveau du PIB est à peu de chose prêt proportionnel aux heures travaillées, payées. C’est également pour cela, que le pouvoir d’achat est trop bas, que les rentrées de charges, d’impôts, taxes sont trop faibles pour équilibrer au minimum les comptes de l’état et ceux de nos institutions.
Vous qui avez encore l’avenir devant vous, bougez-vous, demain il sera trop tard…