Mardi à Paris avait lieu la première grande réunion de la fintech française, ces startups spécialisées dans la finance. Un succès prometteur.
Organisé par l’association France Fintech le 3 mai au Pavillon Gabriel, l’événement Fintech Revolution a permis de réunir une soixantaine de fintech, à travers des pitchs ou des stands, ainsi que des intervenants de qualité lors d’une après-midi de conférences avec les directeurs de Google France et de Facebook France, le gouverneur de la Banque de France, le philosophe Luc Ferry, le ministre de l’économie Emmanuel Macron ainsi que des consultants et des professionnels du secteur. Plus de 800 personnes s’étaient inscrites à cette manifestation.
Parmi les fintech réunies on retrouvait plusieurs valeurs confirmées comme Compte Nickel (le compte bancaire sans banque), Lydia (virement d’argent par smartphone), Bankin (qui centralise vos comptes bancaires), Advize (conseil en épargne), Ulule (crowfunding), Lendix (crédit aux PME), ou Ledger (portefeuille bitcoins).
Avec environ 300 fintech recensées et 167 millions d’euros investis en 2015, la France fait plutôt bonne figure en Europe, loin derrière Londres cependant. Mais on sent que les marges de manœuvre, si elles existent, subissent tout de même certaines limitations. Ainsi Emmanuel Macron lance-t-il aux entrepreneurs : "vous avez besoin de nous", signifiant par-là le rôle prépondérant de l’Etat, dont chacun sait qu’il est très proche des grandes banques. Heureusement que l’Europe pousse à la libéralisation des services financiers, ce n’est pas de Bercy – quel que soit le ministre – qu’il faut attendre de telles évolutions.
On sentait un vrai enthousiasme lors de cette journée, le secteur de la fintech connaît une croissance importante et, comme tout domaine en émergence, les places sont encore à prendre. Voici incontestablement un gisement de croissance et d’emploi pour l’économie française.