La dette publique française est insoutenable. Une crise des finances publique se profile pour 2018 ou 2019 en fonction de la remontée des taux.
Samedi 30 mars 2019. Vous recevez votre bulletin de paye et, stupéfaction, votre salaire est amputé de 7%. Ce doit être une erreur… La direction administrative et financière de votre entreprise est injoignable. Vous vous connectez sur votre compte en banque pour vérifier le montant viré. Le serveur est très lent. Un message de votre banque s’affiche, comme quoi le nombre important de connexions empêche momentanément le service de consultation de fonctionner normalement. Finalement, vous découvrez tard dans la soirée que non seulement votre salaire est bien amputé mais que votre solde créditeur a été lui aussi réduit, de 8% ! Le relevé comporte une mention mystérieuse : « participation à l’effort exceptionnel de solidarité nationale ».
Le dimanche, rien dans les medias : météo, football et faits divers… C’est le lundi que les nouvelles commencent à s’étaler et que tout s’éclaire :
- La dette nationale française a été victime d’une attaque des marchés.
- L’Agence France Trésor a été incapable de lever à un taux acceptable l’argent nécessaire pour rembourser les emprunts venant à échéance.
- Pour enrayer ce phénomène, un impôt exceptionnel a été mis en place ; Bercy a communiqué aux employeurs le nouveau taux de retenue à la source désormais en vigueur avec ordre d’application immédiate. Il en est de même pour les retraites.
- Pour compléter ce dispositif d’urgence, un impôt exceptionnel sur les liquidités en banque a été mis en place. Il est retenu à la source directement par les banques.
- La loi Sapin entre en action et tout retrait sur les contrats d’assurance-vie en euro est suspendu jusqu’à nouvel ordre. L
- ’Assemblée nationale va statuer sur un emprunt national obligatoire dont le montant sera établi en fonction des conditions de marché.
- Les banques seront fermées jusqu’à jeudi et les retraits en espèce limités.
Mais … « on » vous vole votre travail et votre argent ; c’est votre argent, « on » n’a pas le droit de vous les saisir comme cela, sans préavis ! Si. « On » a le droit. Souvenez-vous. Qui a protesté contre la Loi Sapin ? Qui s’est étonné de cette rage à vouloir prélever l’impôt sur le revenu à la source, en transformant les entreprises en collecteurs d’impôts ? C’était suspect puisque la plupart des gens ont opté pour le prélèvement mensualisé des impôts.
Qui s’est penché sur le contenu de la DRRB (Directive sur le redressement et la résolution des banques) ? Qui s’est inquiété de ce que le gouvernement Macron ne prévoyait aucune coupe dans les dépenses publiques en 2018 ? Personne ou presque. Le filet législatif a été tendu dans l’indifférence. Ce qui devait arriver est arrivé : la remontée des taux met la France à genoux. Le filet se resserre et votre argent est réquisitionné. La propriété privée n’existe plus, et c’est légal. Le consentement à l’impôt est une farce comme la démocratie dans un Etat-providence incapable de se limiter.
Cette issue était prévisible. La France s’enfonce dans la cavalerie financière en empruntant pour rembourser des emprunts. La baisse des taux réussissait à camoufler l’insolvabilité mais lorsque les taux montent, ce n’est plus possible.
Le Figaro du vendredi 15 décembre 2017 :
« Vers une levée record de dette en 2018 L’Agence France Trésor table sur 195 Mds€ l’an prochain. Elle prévoit des taux en légère hausse. La France doit financer son déficit budgétaire qui devrait atteindre 85,8 Mds€ en 2018 selon la dernière version du projet de loi de finance […]. Mais aussi financer le remboursement de 116,6 Mds€ de dettes à moyen et long terme arrivant à échéance. Le défi de 2019 Les montants de remboursement de dette sont colossaux car les titres émis à 10 ans pendant la crise financière vont arriver à maturité en 2018 et 2019. […] Entre temps, les déficits se sont accumulés et la dette publique a gonflé. »
Ca tombe bien, c’est en 2019 que le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu entre en vigueur ! Le bon Mario Draghi terminera son mandat à la BCE le 31 octobre 2019. Mais la situation a déjà changé et M. Le Marché a flairé le maillon faible de l’Europe : la France, le seul pays au déficit toujours grandissant, le pays où l’Etat contrôle plus de 56% du PIB, le pays où les contribuables paient déjà le plus d’impôts, le pays zombie d’Europe avec l’Italie. Il va falloir choisir : l’assainissement, le dégraissage brutal de l’Etat obèse et la reprise en main de la démocratie… ou la fuite en avant et la fin de la propriété privée. Dans les deux cas, ce sera une révolution.
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