La croissance du PIB a légèrement ralenti par rapport à la fin 2018, note l’Insee. L’institut constate par ailleurs une nette progression du pouvoir d’achat des ménages sur les trois premiers mois de l’année 2019.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) se hisse à 0,3% au premier trimestre 2019 en France, a confirmé mercredi 29 mai l'Insee.
Le pouvoir d'achat en hausse de 0,9%
L'Insee salue le « dynamisme » du pouvoir d’achat des ménages qui progresse de 0,9%. Et pour cause ! La masse salariale reçue par les ménages est en nette hausse (+1,1% après +0,6%) du fait notamment de la « prime Macron » défiscalisée, versée par les entreprises à la demande du chef de l’État en pleine crise des « Gilets jaunes ».
Mais cette hausse du pouvoir d'achat ne s'est que partiellement répercutée sur la consommation des ménages, en hausse de 0,4%, alors que le taux d'épargne continue d'augmenter, à 15,3%, a précisé l'Institut national des statistiques. En effet, les Français sont restés prudents en cé début 2019 et ont mis de côté, malgré des taux d'épargne peu élevés. Pour preuve, la collecte pour le mois d’avril positive de 2,48 milliards d’euros, soit un montant équivalent à celui des deux derniers mois de 2019.
Les cotisations sociales à la charge des ménages en baisse
Pour autant, la croissance est en léger repli par rapport au quatrième trimestre 2018, lorsqu'elle s'était élevée à 0,4%, selon un chiffre révisé par l'institut dans la foulée de la révision à la hausse de la croissance à 1,7 % pour l'ensemble de l'année 2018, réalisé mi-mai. La contribution du commerce extérieur est dans l'ensemble négative dans la mesure où les importations ont progressé de 1,4 %, contre seulement 0,4 % pour les exportations.
« Les cotisations sociales à la charge des ménages continuent de diminuer (- 0,5 % après - 2,9 %), avec l'exonération de cotisations sociales à la charge des salariés sur les heures supplémentaires », détaille l'Insee. En outre, « le taux de marge des sociétés non financières (SNF) progresse fortement » pour s'établir à 32,6 %, après 31,5 % au quatrième trimestre 2018, toujours selon l'institut. Il explique que cette augmentation est due au cumul du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et de la baisse des charges patronales pour l'année 2019.