Le marché automobile français a enregistré son dixième mois de recul pour les ventes d'immatriculations neuves. Il est revenu son niveau de la fin des années 70, selon la Plateforme Automobile…
Il faut remonter à la fin des années 70 pour retrouver un tel niveau des ventes d'immatriculations neuves, s'est alarmé la Plateforme Automobile suite à la publication du bilan mensuel d'AAA Data. En mars, le marché français a encaissé une nouvelle chute spectaculaire de 19,53% par rapport au même mois de l'an dernier Sur le trimestre, la chute des ventes s'établit à 17,3% sur un an, avec un total de 365.361 voitures vendues. La situation est telle qu'aucun professionnel ne se risque à faire une prévision pour 2022.
Nouvelle déception en mars
Le secteur avait pourtant espéré qu'après la crise sanitaire, les ventes allaient rebondir. Hélas, la filière doit composer avec une grave crise de l'approvisionnement due à une forte relance économique qui a accéléré la demande alors que les capacités de production n'avaient pas retrouvé leur niveau d'avant la pandémie. À cela s'ajoute la guerre en Ukraine, qui contraint l'approvisionnement un peu plus. Tous les constructeurs ou presque sont dans le rouge, à commencer par Stellantis qui accuse une chute de près de 30%, avec 45.371 unités vendues. Renault fait mieux mais reste dans le négatif, avec un recul de 15% de ses immatriculations neuves.
Contre-performance des groupes français
Le groupe Renault peut compter sur ses marques pour ne pas complètement plonger : Dacia en particulier a signé une progression solide de 31%. Certaines marques font bien pire, comme Land Rover (-47%), Mitsubishi (-42%) ou encore Mini (-31%). Volkswagen, premier importateur en France, affiche une baisse de ses immatriculations de plus de 16%. Seuls trois constructeurs sont parvenus à tirer leur épingle du jeu le mois dernier : Tesla avec +7%, Kia avec +6,5% et Hyundai (+1,8%).