Les Français vivent de plus en plus longtemps, mais le gain de ces années à vivre n’est pas toujours associé à des années de vie en bonne santé. C’est ce que révèle le rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
Combien d'années supplémentaires en bonne santé ?
Il y a l’espérance de vie, et, plus importante encore aux yeux de certains, l’espérance de vie en bonne santé. C’est pourquoi la DREES a développé un indicateur d’espérance de vie sans incapacité ou en bonne santé, afin de mieux apprécier le bénéfice de ces années de vie supplémentaires. La difficulté est qu’il existe de nombreux indicateurs possibles. L’indicateur utilisé ici est issu d’une méthodologie européenne reposant sur une question assez générique.
Donc en 2016, l’espérance de vie en bonne santé, c’est-à-dire le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, s’élève en France à 64,1 ans pour les femmes et à 62,7 ans pour les hommes. Elle est stable depuis dix ans.
Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de progression de l’espérance de vie à la naissance. En 2016, celle-ci atteint 85,3 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes.
La France, championne d'Europe de l'espérance de vie
Si les conditions de mortalité n’évoluent pas par rapport à celles observées en 2016, les femmes peuvent donc aujourd’hui espérer vivre en moyenne six années supplémentaires que les hommes. Cependant, l’évolution au cours des dix dernières années a été plus favorable aux hommes : leur espérance de vie à la naissance a progressé de 2,2 ans tandis que celle des femmes n’a connu un gain que de 1,2 an. Les femmes restent en position avantageuse mais l’écart avec les hommes s’atténue au fil du temps.
Enfin l’étude souligne qu’alors que la France occupe l’une des meilleures places en matière d’espérance de vie à la naissance, elle est assez proche de la moyenne européenne pour l’espérance de vie en bonne santé.