Le secteur de la restauration a dévissé l'an dernier en raison de la crise sanitaire. Le chiffre d'affaires a considérablement chuté, mais la restauration rapide est tout de même parvenue à tirer son épingle du jeu.
Le bilan annuel du secteur de la restauration publié par NPD Group reflète les grandes difficultés rencontrées l'an dernier par le secteur. En 2019, il représentait 57 milliards d'euros de chiffre d'affaires. En 2020, l'activité des restaurants s'est limitée à 35,6 milliards, soit une baisse drastique de 38%. La fréquentation a chuté de 35% d'une année sur l'autre. Il pouvait difficilement en être autrement au vu des nombreuses mesures mises en œuvre par le gouvernement pour réduire les contaminations : confinements, couvre-feu… Il est très difficile dans ces conditions de profiter d'un restaurant. La crise, qui a profondément secoué le marché selon le cabinet, a aussi confirmé une tendance de fond : la vente à emporter.
La vente à emporter en forte progression
Cette activité a permis à de nombreux établissements de « limiter leurs pertes », explique NPD Group. En fait, les ventes à emporter ont tout simplement doublé leurs parts de marché : elles étaient de 15% en 2019, elles sont désormais de 30%. Insuffisant pour retrouver un niveau d'activité normal cependant, mais toutefois grâce ce système des restaurants ont pu conserver des employés et les clients ont pu profiter de leurs plats préférés. Le bilan annuel relève également que la restauration rapide a su tirer son épingle du jeu dans un contexte très difficile.
La restauration rapide gagne des parts de marché
La fréquentation a ainsi augmenté dans les établissements de restauration rapide. 36% des visites de consommateurs concernaient des fast-food en 2019 : l'an dernier, c'était 43%. La restauration rapide est la seule qui progresse dans ce marché fragilisé, indique l'étude, en gagnant 7 points de part de marché. Une progression qui se réalise au détriment de la restauration à table, des cantines d'entreprise et de la restauration de loisirs et de transports. L'horizon pour l'ensemble du secteur, c'est évidemment la réouverture des salles. Mais il faudra encore attendre pour que le gouvernement l'autorise.