Les travailleurs précaires qui comptaient sur l'aide exceptionnelle annoncée par le gouvernement en novembre ont pu finalement toucher leurs premières primes début février. Ils en bénéficieront jusqu'en juin.
C'est une bonne nouvelle pour des centaines de milliers de demandeurs d'emplois : ils percevront une aide exceptionnelle allant jusqu'à 900 euros par mois jusqu'en juin. À l'origine, cette prime mise en place par le gouvernement en novembre, c'est-à-dire lors du second confinement, devait concerner les mois de novembre donc, mais aussi décembre, janvier et février. Elisabeth Borne a annoncé la prolongation de ce dispositif jusqu'en juin : l'aide va aussi concerner les mois de mars, d'avril et de mai. « Compte tenu des incertitudes liées à l'évolution de la situation sanitaire et des difficultés actuelles du marché du travail, j'ai souhaité que cette aide soit prolongée jusqu'à l'été pour protéger les travailleurs précaires », a expliqué la ministre du Travail au micro de RTL.
Jusqu'à 900 euros de plus par mois
Pour bénéficier de cette prime exceptionnelle, il faut avoir travaillé au moins 138 jours en CDD ou en intérim en 2019, ce qui représente 60% du temps de travail annuel, mais qui n'ont pas pu recharger leurs droits à l'assurance-chômage en 2020 en raison de l'épidémie. Ce revenu supplémentaire a commencé à être automatiquement versé par Pôle Emploi le 5 février pour les aides recouvrant les mois de novembre et décembre. La prime au titre du mois de janvier sera versée entre les 21 et 24 février. Le versement de l'aide de février sera effectué fin mars. Et il faudra attendre le mois de juin pour toucher l'aide correspondant au mois de mai.
Une mesure à un milliard d'euros
« Avec cette prolongation, ils pourront donc bénéficier d'un revenu minimum mensuel garanti par l'État de 900 euros pendant 7 mois », a ajouté Elisabeth Borne. La mesure, dont le coût pour les finances publiques représente « plus d'un milliard d'euros », a bénéficié à 405.000 demandeurs d'emplois lors de son premier versement, « parmi lesquelles 165 000 jeunes de moins de 30 ans », précise la ministre. À terme, ce sont jusqu'à 500.000 d'entre eux qui pourront en bénéficier.