Les pirates du téléchargement ont la peau dure. C'est notamment le cas de Kim Dotcom, le fondateur du site, fermé depuis, Megaupload.com, qui souhaite coter en Bourse Mega, sa nouvelle plateforme de stockage de fichiers.
Kim Dotcom voudrait donc coter Mega, en reprenant une entreprise déjà installée en Bourse.
Mega valorisée à 130 millions d'euros
Mardi 25 mars, Mega et TRS Investments, la société sur laquelle Kim Dotcom a des vues, et qui est déjà cotée en Bourse en Nouvelle-Zélande, ont indiqué conjoitenement que le montant de l'opération serait évalué à 210 millions de dollars néo-zélandais, soit environ 130 millions d'euros. La manoeuvre est étonnante, mais parfaitement légale.
700 millions d'actions à 30 cents l'unité
Concrètement, l'accord entre Mega et TRS Investments prévoit que TRS émette 700 millions d'actions au profit de Mega, au prix de 30 cents l'unité. A l'issue de l'opération, ce seront Mona, la femme du fondateur de Megaupload ainsi que d'autres associés, qui détiendront 99 % des titres de TRS, la société qui prendra ensuite le nom de Mega. Et voici que Mega se retrouvera cotée en Bourse, en Nouvelle-Zélande. Ce procédé permet d'ordinaire à des entreprises ne remplissant pas les critères pour entrer en Bourse d'être cotées.
Reste que l'opération ne se fera pas sans embûches. Ainsi par exemple, Paul Choiselat, l'un des actionnaires de TRS, fait actuellement l'objet d'une enquête de l'autorité australienne des marchés financiers pour manipulation boursière. Ce qui pourrait retarder la cotation de Mega… Pour autant, Stephen Hall, le directeur général de la société fondée par Kim Dotcom, Schmitz de son vrai nom, estime que la cotation pourrait intervenir d'ici la fin du mois de mai.
Les Etats-Unis accusent Kim Dotcom d'avoir amassé en fraude 175 millions de dollars
Rappelons que Mega est née en 2013, créée par Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload. Ce dernier avait démisionner de son poste de directeur chez Mega, sept mois après la création de la société, pour faire face à la demande d'extradition des Etats-Unis qui l'accusent toujours d'avoir amassé 175 millions de dollars US en proposant des copies piratées de films et autres contenus téléchargeables.