Paysage politique, médias, sciences, aérospatial, ingénierie… les femmes s’imposent et entreprennent désormais dans tous les domaines.
Pourtant, à un haut niveau décisionnel ou de responsabilités, la présence de femmes peut encore être accueillie par le scepticisme de leurs homologues masculins. La réglementation des Conseils d’administration des grands Groupes est-elle une solution pour asseoir la légitimité des femmes décideurs et faire émerger de nouveaux talents ? Dans cette perspective, loin de minimiser l’importance du débat, n’est-il pas ambivalent de suivre une politique du quota plutôt que de donner la préférence au mérite ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité que les femmes, une fois nommées, reproduisent souvent un schéma masculin stéréotypé.
Pourtant, être une femme dans un univers masculin peut s’avérer être un réel avantage. Notre atout, notre différence, c’est justement d’être une femme dirigeante. Il est donc fondamental d’assumer pleinement cette féminité dans notre comportement managérial et de mettre notre image au service de notre entreprise.
Parce que nous sommes plus rares, et par conséquent plus facilement repérables, nous pouvons nous imposer d’autant plus spontanément dans cette sphère de l’entreprise et au plus haut niveau. Parce que nous sommes désormais reconnues comme étant plus prudentes dans notre gestion financière, nous savons convaincre dans nos choix décisionnels en matière d’investissements.
La réussite professionnelle se conjugue désormais avec l’accomplissement personnel qui devient un facteur essentiel de performance. Il existe aujourd’hui des principes qui conditionnent la réussite d'une politique de responsabilité de l'entreprise. Ce sont là autant de bonnes pratiques à méditer pour les décideurs soucieux d'évoluer avec succès vers les standards sociaux contemporains.
Dans ces conditions, en plaçant l’aptitude à exercer une fonction avant tout autre considération, en faisant de la qualité des relations humaines le fondement même du fonctionnement de nos entreprises, notre féminité devient alors une force pour convaincre et réussir.
S’engager dans une démarche sociétale profonde, en apportant une diversité par nos propres compétences et nos convictions donne tout son sens à ce débat sur la parité. C’est en dépassant nous-même les préjugés que les entreprises commenceront enfin à comprendre qu’elles ne peuvent se permettre de négliger les talents féminins.