Femmes en entreprise : la France montre l’exemple

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Par Laura Frati Gucci Modifié le 8 mars 2013 à 8h29

On dit souvent qu’une entreprise est à l’image du monde qui l’entoure, à l’image de la société.

En novembre dernier, une proposition de loi européenne visant à imposer 40 % de femmes dans les conseils d’administration des entreprises publiques et cotées en Bourse d’ici 2020 a été votée par la Commission européenne, à l’initiative de la commissaire à la justice Viviane Reding. Etonnant ? Pas tant que ça quand on sait que les femmes représentent 40 % de la population active mondiale. Pour autant, des différences demeurent entre les pays.

Mais le changement c’est maintenant, comme disait un certain candidat à la présidentielle. Ainsi, une étude menée par le Corporate Women Directors International (CWDI), publiée le vendredi 22 février dernier, révèle que la France, longtemps mauvaise élève en la matière, est désormais en tête du classement mesurant la féminisation des conseils d’administration des 200 plus grandes entreprises du monde. Une bonne nouvelle dont il faut évidemment se réjouir, embellie de plus par le fait que l’hexagone a même réussi à détrôner les Etats-Unis qui monopolisaient la première place jusqu’alors.

Ainsi les femmes représentent en France 25,1 % des administrateurs des plus grandes entreprises françaises figurant dans ce « top 200 ». Une proportion qui s’est relativement bien améliorée depuis 2011, où elles n’étaient que 20,1 % à siéger dans les conseils d’administration. Elles sont en revanche 20,9 % à figurer au sein du directoire des entreprises américaines du classement.

La France se situe donc au-delà de la moyenne des 15 % établie par l’étude. Et ce sont 17 entreprises françaises qui redorent le blason français en la matière, au premier rang desquelles Axa, Total et BNP Paribas. Mais ce n’est pas pour autant suffisant. Car, bien que la France remonte au classement, d’autres pays accusent de profonds retards. Et il est d’ailleurs assez malheureux de constater que les Etats les plus en retard en terme de progrès sont en fait… les plus grandes économies mondiales !

A la différence des 18 pays européens qui disposent désormais de ce quota, de ces fameux 40 %, la Chine, les Etats-Unis et le Japon ne bénéficient pas de tels mécanismes d’incitation à favoriser la place des femmes au sein des grandes entreprises.

De plus, il existe encore de trop fortes disparités de salaire et d’avancement entre les femmes et les hommes, dans les entreprises de par le monde. Et même si ces écarts, notamment en terme de salaire, ont reculé ces dernières années, c’est souvent pour les mauvaises raisons.

Les hommes, plus nombreux sur le marché du travail, ont été logiquement plus touchés par la crise tandis que la situation des femmes est restée quasiment inchangée. Le rapport qui fait office de référence dans ce domaine, celui de la Confédération syndicale internationale, publié en 2008, révélait notamment que le salaire d’une femme dans les 63 pays du monde correspond en moyenne à 84,8 % de celui d’un homme.

La route reste donc encore longue pour arriver au niveau de la Norvège, l’élève modèle sur le sujet de la féminisation des conseils d’administration des entreprises, pour qui les 40 % sont déjà largement atteints. La France vient de montrer la voie, suivons-là !

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Présidente des FCEM Présidente de PIRENE Srl

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