Vous serez certainement ravis d’apprendre que depuis le début de la semaine, vous ne travaillez plus pour l’Etat. C’est ce qu’on appelle le jour de libération fiscale, ce jour dans l’année où la production du pays ne part pas en impôts, et autres charges. Ne vous réjouissez pas trop vite, cette année vous avez travaillé deux jours de plus pour financer les dépenses publiques.
La pression fiscale continue de s’accroître en France.
Le jour de libération fiscale est arrivé
Depuis lundi 28 juillet, les salariés français ne travaillent plus pour l’Etat, mais bien pour eux. C’est à dire que ce qu’ils vont gagner ne partira pas en impôts et autres charges. C’est ce qu’on appelle le jour de libération fiscale. Il se calcule en rapportant le salaire brut moyen des salariés auquel on ajoute tous les impôts et charges, au nombre de jours de l’année.
Le taux d'imposition en France est de 57,17 %
Une étude du think tank belge, l’Institut Molinari, rapporte que ce jour de libération fiscale est arrivé deux jours plus tard en 2014, par rapport à l’an dernier. Ce qui s’explique facilement par l’augmentation du taux d’imposition du salarié en France. Le think tank dresse la liste des pays par taux d’imposition, et seule la Belgique (59,6 %) fait pire que la France (57,17 %), alors que la moyenne européenne est de 45,27 %.
Le salarié français, l'un des mieux payés en Europe
Pourtant l’étude rappelle également que le salarié français est théoriquement l’un des mieux payés au sein de l’Union européenne. Son patron débourse pour lui en effet 55 314 euros annuels. Les charges et autres impôts ont néanmoins raison de l’arrivée de ce jour de libération fiscale. Par nature, plus les charges sont élevées, plus ce jour arrive tard.
Se pencher sur la question révèle en fait un mal bien plus profond que le simple fait de travailler pour soi, à partir d’une date donnée. La France est l’un des pays les plus fiscalisés peut être, mais également celui où le dérapage des comptes publiques est le plus important.