Les poupées Barbie pourraient demain côtoyer le Monopoly au catalogue du même constructeur. Hasbro aurait en effet des velléités d'achat de son concurrent direct et numéro 1 américain du secteur, Mattel.
Mais le numéro 2 n'est pas au bout de ses peines. Rien ne dit en effet que Mattel soit intéressé, même si le groupe rencontre des difficultés : il n'atteindra pas ses objectifs de chiffre d'affaires pour 2017, a-t-il révélé durant la présentation de ses résultats du dernier trimestre, eux aussi décevants. Mattel est donc une proie intéressante pour Hasbro, qui se débat également dans le marasme du jouet aux États-Unis : la demande est en baisse et la distribution a pris un coup avec la faillite de Toy's R Us.
La Bourse exulte
Les investisseurs ont néanmoins compris tout l'intérêt que ces deux groupes pouvaient avoir à se rapprocher. Après la clôture de la Bourse, les actions de Hasbro et de Mattel ont connu des hausses très sensibles, de respectivement 3,3% et 24%. Des progressions qui vont peut-être pousser le numéro un américain à envisager d'un œil nouveau le rapprochement d'avec son dauphin.
Le cinéma en première ligne
La nouvelle entité formée par ces deux géants du jouet pèserait 16 milliards de dollars de capitalisation boursière. Surtout, ce mariage permettrait au groupe de peser dans les négociations avec les studios de cinéma : ces derniers ont toujours besoin de nourrir les salles de cinéma et les chaînes de télévision avec des programmes neufs, et les licences détenues par Hasbro et Mattel sont de parfaits candidats pour des adaptations. Les deux constructeurs n'ont d'ailleurs pas attendu pour s'intéresser au secteur du cinéma : le premier a tenté en vain d'acheter DreamWorks Animation, le second a discuté fusion avec le studio Lionsgate Entertainment.