La Russie joue la carte de la démesure pour les Jeux Olympiques de Sotchi entachés par les critiques concernant la politique russe contre les homosexuels. Ce jeudi 7 novembre 2013, le symbole le plus fort du sport international a embarqué sur un vaisseau Soyouz direction la station spatiale internationale.
Une promenade dans l'espace : du jamais vu
Ce n'est pas la première fois que la torche olympique se paye un petit voyage en dehors de l'atmosphère terrestre. Il y a déjà eu deux antécédents en 1996 lors des Jeux Olympiques d'Atlanta et en 2000 lors des JO de Sydney.
Mais les russes veulent innover : la torche se baladera non seulement dans l'ISS mais aussi en dehors de celle-ci. Du jamais vu. Malheureusement, elle va devoir être éteinte pour d'évidentes raisons de sécurité au niveau de la station spatiale mais aussi (et surtout) car dans l'espace il n'y a pas d'oxygène et sans oxygène il ne peut y avoir de feu.
Du coup, pendant que la torche volera au-dessus de nos têtes portée par les cosmonautes Oleg Kotov et Sergei Ryazansky, la flamme olympique restera allumée sur terre. La promenade spatiale est prévue pour samedi 9 novembre.
Le haut des montagnes et le fond des abysses
Toujours dans la démesure, les organisateurs russes ont pensé de faire voyager la torche aux quatre coins du monde. Elle devrait, une fois rentrée sur terre le 11 novembre 2013, atteindre le Pôle Nord à bord d'un brise-glace à propulsion nucléaire.
Puis elle devrait aussi atteindre le sommet du mont Elbrus dans le Caucase (5 642 mètres d'altitude) ainsi que le fond du lac Baikal en Sibérie.
Les JO d'hiver de Sotchi, les plus chers de l'histoire
Mais les critiques foisonnent concernant l'organisation de ces jeux olympiques. Outre les polémiques concernant les droits des homosexuels en Russie, divers écologistes s'inquiètent de la qualité des infrastructures.
Il faut dire que la station balnéaire Sotchi a été transformée en un temps record. Et tout devrait être prêt pour la cérémonie d'ouverture prévue pour le 7 février 2014. La Russie y a mis un point d'honneur.
Elle y a aussi mis le prix : le coût estimé (et provisoire) de ces Jeux Olympiques est de 36 milliards d'euros, ce qui en fait les jeux les plus chers de l'histoire.