Qui n’a jamais rêvé de décrocher LA médaille d’or aux Jeux olympiques ? Qui ne s’est jamais imaginé, triomphant sur la plus haute marche du podium, la breloque autour du cou ?
La médaille représente la récompense ultime pour un sportif, l’aboutissement de quatre années d’efforts intenses. Mais derrière l’aspect symbolique, que vaut réellement ce bout de métal ? Au niveau de la valeur intrinsèque, pas grand chose…Décryptage.
Il y a une semaine débutaient les Jeux olympiques de Londres. L'occasion pour les athlètes, à travers les nombreuses disciplines qui composent ces Jeux, de tenter de remporter l'une des 4 700 médailles fabriquées pour l'événement dont plus de 1 500 en or.
Mis à part le nom et la couleur de ce métal, la plus belle des médailles ne contient que très peu d’or. Six grammes pour être précis. Conçue à partir d’argent, la proportion d’or pur contenue dans cette médaille ne dépasse pas les 1,5 %. Son coût est évalué à plus de 500 euros contre 300 euros pour une médaille d’argent. Quant à la médaille de cuivre, euh pardon, de bronze, son prix est dérisoire. Toutefois, le label « London 2012 » assure à la médaille éclat et prestige.
Cependant, si la médaille a un coût relativement faible, elle rapporte nettement plus.
Avant chaque grande compétition internationale, les comités nationaux olympiques de chaque nation fixent les primes de podium. Pour nos athlètes français la prime en cas de titre olympique s'élève à 50 000 euros, 20 000 euros pour une deuxième place, 13 000 euros si ils montent sur la troisième marche du podium.
En 2008, lors des Jeux olympiques de Pekin, les primes dédiées aux athlètes français médaillés s'étaient élevées à près de 900 000 euros.
Enfin, pour augmenter leurs gains je ne saurais que trop conseiller aux athlètes médaillés de réinvestir cette prime sur le marché de l’or… À défaut de remporter une médaille d'or en "argent", ils auront l'opportunité de placer leur argent dans de l'or...