Les jeux d’argent connaissent une diffusion conséquente, et ce n’est pas sans conséquences négatives pour ceux qui choisissent d’y miser leurs économies. Selon une note publiée par l’Observatoire des jeux, 6% des Français seraient des joueurs « problématiques ».
6% des joueurs seraient des joueurs « problématiques »
Addiction, pertes financières, impact négatif sur la santé psychique et les relations avec l’entourage… : les jeux d’argent peuvent avoir des conséquences négatives sur la vie d’un individu et sa famille. Ce n’est finalement pas très rare : parmi les personnes ayant déclaré avoir joué à un jeu d’argent et de hasard au cours de l’année écoulée, 6% peuvent être classés comme étant des joueurs « problématiques » (dont 4,4% comme des joueurs à risque modéré et 1,6% comme des joueurs excessifs), nous apprend une note de l’Observatoire des jeux, un organisme rattaché à Bercy. Rapportées à l’ensemble de la population française, ces données donnent une prévalence de 2,1% de joueurs à risque modéré et 0,8% de joueurs excessifs soit respectivement environ 1 million de joueurs à risque modéré et 370.000 joueurs excessifs. Autant dire que 1 Français sur 50 est concerné.
Alors, quel est le portrait-robot de ces joueurs « problématiques » ? Ce sont le plus souvent des hommes, plus jeunes que les autres joueurs, appartenant à des milieux sociaux modestes (beaucoup plus d’ouvriers notamment), ayant un niveau d’éducation et des revenus inférieurs à ceux des autres joueurs. Sur le plan professionnel, ils sont moins actifs que l’ensemble des joueurs et plus fréquemment chômeurs.
Les jeux d’argent dépendent fortement des joueurs « problématiques »
Peut-on aider ces joueurs accros sans nuire au business des jeux d’argent ? Tout porte à croire que non. En effet, les joueurs « problématiques » sont les clients les plus précieux des organisateurs des jeux d’argent : leurs mises constituent 38,3% de leur chiffre d’affaires. Si leur part est plus faible chez les organisateurs des paris hippiques (21,4%) et des jeux de loterie (31,9%), les joueurs problématiques assurent 57,7% du chiffre d’affaires dans le poker et 62,7% dans les paris sportifs.
Tous les jeux sont-ils également dangereux ? À en juger par la part des joueurs « excessifs » dans chacun des jeux, non. La prévalence de jeu excessif est de 0,5% dans les jeux de tirage, de 1,2% dans les jeux de grattage mais de 4,8% pour les machines à sous par exemple.