Statut étudiant-entrepreneur : encore trop de paperasse pour les jeunes

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Par Guillaume Cairou Publié le 24 octobre 2013 à 3h47

Nous considérons que ces mesures vont dans le bon sens et tentent d'apporter une solution à un problème dont nous nous félicitons qu'il soit identifié par la Ministre.

Malheureusement, elles sont insuffisantes pour faire émerger « un Zuckerberg à la française ».

A l'heure où l'école traditionnelle apparaît en décalage avec le quotidien des jeunes, je salue la création d'un statut permettant d'accompagner et de protéger davantage le potentiel de ces potentiels entrepreneurs, mais je regrette que rien ne soit annoncé au sujet d'une facilitation des démarches administratives.

Que l'étudiant puisse enfin bénéficier des mêmes droits que ses camarades stagiaires, notamment en terme de protection sociale c'était attendu et c'est salutaire. Qu'il ne soit pas encouragé dans sa création d'entreprise et la réalisation du projet qu'il porte par une facilitation des démarches administratives, c'est en revanche un non-sens contreproductif.

Pour encourager l'entrepreneuriat des jeunes, nous attendons désormais :

  • · Qu'un étudiant ait la possibilité de faire un stage dans sa propre entreprise,
  • · Qu'un mentorat entrepreneurial dédié à l'accompagnement de ces jeunes hauts potentiels soit créé,
  • · Qu'un nouveau contrat de travail signé par les entreprises employant des jeunes âgés de moins de 30 ans au chômage, permet une réduction de 100% (pour les entreprises de moins de 250 employés) ou de 75% (pour les entreprises de plus de 250 employés) des cotisations d'assurance maladie durant 12 mois avec possibilité de prorogation,
  • · Que soit concrètement diminuée les démarches administratives qui pèsent sur les jeunes entrepreneurs car c'est pour eux l'un des obstacles les plus importants à la création d'entreprises,
  • · Que soit facilitée l'accès pour ces jeunes entrepreneurs aux services de développement de l'entreprise (incubateurs, conseils juridiques, etc). Les incubateurs d'entreprises et les sociétés de portage salarial sont devenus de puissants outils pour soutenir la création d'entreprises et favoriser la progression des taux de survie pour les jeunes start-ups comme l'a montré le dernier livre blanc du Club des Entrepreneurs. Qu'attendons-nous pour les encourager ?
  • · Que soit menée une campagne nationale de promotion destinée à sensibiliser et encourager l'esprit d'entreprise chez tous les jeunes étudiants français dès le collège afin de les sensibiliser à une véritable culture entrepreneuriale dont ils manquent cruellement.

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Fils d’ouvrière d’origine serbe, autodidacte, éducateur puis enseignant en banlieue, c’est au chômage à 30 ans que Guillaume Cairou crée Didaxis, pionnier du portage salarial. Aujourd’hui 15e recruteur français, classé dans le Fast 500 européen des entreprises par Deloitte, il a permis à plus de 10 000 personnes de créer durablement leur emploi.

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