« Business is business » mais parfois le business fait vomir. Surtout lorsqu'un slogan crié par des millions de personnes est enregistré pour tenter de se faire de l'argent sur le dos des morts. Malheureusement ce n'est pas là le scénario d'un mauvais film américian mais ce qui s'est passé en France au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo.
INPI croule sous les demandes
On est le mardi 13 janvier 2015, l'attentat contre Charlie Hebdo a été perpétré depuis moins d'une semaine, le 7 janvier 2015, et déjà les vautours sont en pâture. Volant sur les cadavres et les tragédies pour manger, ils ont décidé de profiter de la situation. Et ils ont déposé la marque « Je suis Charlie ».
Si l'épisode était anecdotique avec un ou deux dépôts de marque ce serait l'oeuvre de personnes exécrables. Mais l'INPI, l'Institut National de la Propriété Intellectuelle, a enregistré pas moins de 50 demandes. Décidément, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond avec la société.
Dépôt de marque pour tout et n'importe quoi
Non seulement les dépôts de marques sont nombreux, avec le logo blanc et gris sur fond noir qui a traversé la planète, mais surtout ils sont relatifs à tout et n'importe quoi. Nous nous étions déjà indignés pour la vente des anciens numéros de Charlie Hebdo sur eBay et pour les boutiques de t-shirts en ligne avec le logo...
Cette fois, selon l'INPI, les dépôts de marque concernent tout. Le slogan « Je suis Charlie » a été déposé pour des « appareils et instruments scientifiques »... il pourra donc vendre des balances, des extincteurs et autres produits en rapport avec ce logo dessus. Si la demande est acceptée... et il n'aura payé que 200 euros pour ça.