C’est un aveu inattendu, presque à contre-temps, que Jeff Bezos a donné durant une réunion interne avec des salariés d’Amazon. Pour le fondateur de l’entreprise, le géant du commerce en ligne pourrait un jour faire faillite.
Difficile de trouver une entreprise plus en forme actuellement qu’Amazon. Les ventes se multiplient en particulier à l’approche de Noël, la société déploie son expertise dans de nouveaux domaines comme la conception de produits électroniques et du petit électroménager connecté, mais aussi la distribution physique d’épicerie, et demain pourquoi pas la pharmacie. Le groupe est tellement puissant qu’il va construire un second « quartier général » sur la côte Est, en deux parties : la moitié à Washington, l’autre à New York. Tout en conservant ses bureaux historiques à Seattle…
Trop gros pour faire faillite
Amazon a rendu son fondateur, Jeff Bezos, riche, très riche : c’est la plus grosse fortune du monde, tout simplement. Alors, tout va bien ? Le patron du groupe se veut prudent. Alors qu’il était interrogé sur les déboires des réseaux de distribution traditionnels qui rencontrent actuellement les pires difficultés, Jeff Bezos a répondu qu’Amazon n’était pas trop gros pour faire faillite, selon une expression courante aux États-Unis (« too big too fail »). Il prédit même qu’un jour, Amazon échouera et fera faillite !
Le début de la fin
Il s’appuie sur l’exemple de Sears, géant américain déchu du secteur de la distribution. « Si vous regardez les grandes entreprises, leur durée de vie a tendance à dépasser trente ans, mais pas cent ans ». Comment faire alors pour durer sur le très long terme ? La solution est simple pour le créateur d’Amazon : il faut se concentrer sur le client. Si la société commence à se préoccuper d’elle-même plutôt que de se focaliser sur ses clients, alors ce sera « le début de la fin », estime-t-il. Une déclaration à méditer pour tous les chefs d’entreprise…