Un comble pour un écologiste ! Jean-Vincent Placé, chef de file d'Europe Ecologie-Les Verts, doit à l'Etat 18 000 euros pour une centaine d'infractions routières.
L'information a été révélée par le Canard enchaîné dans son édition du 18 décembre dernier. L'hebdomadaire a réussi à produire une lettre de relance de la région Ile-de-France, propriétaire du véhicule avec lequel les infractions ont été commises, demandant à l'élu écologiste "de régulariser sa situation en urgence".
22 000 euros d'amendes pour le sénateur écologiste
Jean-Vincent Placé n'a pas contesté ces infractions, loin de là. Ce dernier a bien confirmé qu'il était "responsable" de ces infractions. "Je ne le conteste pas, je suis d'accord pour payer depuis le début" reconnaît-il. Seulement, cela commence à dater. L'affaire remonte à 2010, lorsque la région Ile-de-France a reçu 22 000 euros d'amendes, majorées, bien évidemment.
Jean-Vincent Placé aurait demandé de négocier les pénalités de retard de ces amendes
Michèle Sabban, vice-présidente de la région, chargée de l'administration, en avait alors référé au responsable des infractions, Jean-Vincent Placé. Ce dernier affirme avoir alors réglé "rubis sur l'ongle le capital" de ces amendes, "avec un chèque entre 6 000 et 7 000 euros". Restait alors à régler les pénalités de retard. Le sénateur écologiste a donc demandé "une négociation sur les pénalités", qui n'a jamais abouti. On voit mal un simple contribuable demander une ristourne sur une amende impayée. En général, le joli papier vert des huissiers arrive bien avant la moindre négociation…
Meilleur avec un volant qu'avec des chiffres
Le sénateur écologiste affirme alors n'avoir plus eu aucune nouvelle de la part du service avec lequel il était en contact. Pour se dédouaner d'un tel "oubli", il affirme aujourd'hui qu'il "n'est pas un homme de chiffres", et "pas très bon avec les papiers". Bien meilleur avec un volant entre les mains, apparemment... Il conclu en affirmant aujourd'hui ne demander "aucun passe-droit". "J'assume et je paie, je ne veux pas que quiconque doute de mon honnêteté" se défend-t-il.