C'est ce qu'on appelle l'effet papillon, ou, selon l'expression consacrée, un dommage collatéral.
L'euro continue de reculer ce mardi 26 février et les Bourses européennes font le grand plongeon, suite à l'impasse politique dans laquelle est plongée l'Italie après les élections législatives. Ce matin, la Bourse de Milan chutait de 5 %, peu après son ouverture, tout comme celle de Paris (-3,24 %), de Londres (-1,49 %), de Madrid (-3,78 %) et Francfort (-2 %).
Ces mêmes Bourses avaient déjà commencé à reculer lundi dernier, avec l'annonce anticipée des résultats électoraux. La monnaie unique prolonge donc sa chute ce mardi, en naviguant à vue autour de 1,30 euro. Mais les places boursières européennes ne sont pas les seules à subir de plein fouet l'instabilité politique de la Botte. Les indices américains, ont eux aussi baissé au fur et à mesure des sondages d'opinion concernant ces élections, et à l'annonce des premiers résultats. Hier Wall Street clôturait en baisse de 1,55 %.
L'Italie est donc ingouvernable. La Gauche transalpine a remporté la Chambre des députés, mais semble avoir failli au Sénat, ce qui plonge le pays dans l'impasse. Seul Beppe Grillo, et son Mouvement 5 Etoiles, (M5S) a réussi à séduire les citoyens italiens en surfant sur cette vague de rejet de la classe politique, de la peur de l'austérité et de la colère contre l'Europe. D'aucun parleraient de populisme…
Les investisseurs craignent aujourd'hui un nouveau coup dur pour l'Europe, dont le détonateur serait une Botte en récession, et très sévèrement endettée à plus de 120 % du PIB, Botte devenue aujourd'hui "ingouvernable".