Les gouvernements européens au régime sec

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 6 juillet 2012 à 4h00

Eco Digest du 6 juillet 2012 (2) – Les marchés ne semblent pas très rassurés par les décisions des banques centrales. La bourse de Tokyo a ouvert en légère baisse et celle de Hong Kong était stable ce vendredi matin. Les banques centrales européenne, chinoise et britannique ont pris chacune des mesures, jeudi, pour tenter de relancer l’économie mondiale. La BCE a abaissé ses taux directeurs, le principal (refinancement) ramené à 0,75 %, son plus bas niveau historique. La Banque centrale de Chine a également abaissé ses taux, pour la deuxième fois en un mois. La Banque d’Angleterre, elle, ne les a pas touchés (principal taux inchangé à 0,5 %), mais va injecter 50 milliards de livres (63 milliards d’euros) dans l’économie du pays via le rachat d’actifs. Les banques ne se sont pas concertées. Cela signifie qu’elles ont toutes la même analyse de la situation : si rien n’est fait, l’activité mondiale va sévèrement se dégrader. L'impact des changements de taux sur les PME, lire "Taux qui montent, taux qui baissent : l'impossible équation", de l'économiste Charles Sannat.

- Après la France, l’Italie annonce un tour de vis dans ses dépenses publiques. Le gouvernement de Mario Monti vient d’adopter une série de mesures pour économiser 26 milliards d’euros dans les trois ans. Le nombre de fonctionnaires sera réduit : 20 % des postes de dirigeants de l’administration publique et 10 % de l’ensemble des effectifs seront supprimés. Les frais de voitures de fonction seront divisés par deux. Rome espère ainsi économiser 4,5 milliards d’euros dès cette année, plus de 20 milliards en 2013 et 2014.

- Le gouvernement portugais va, lui, devoir chercher d’autres moyens de faire des économies. Il ne pourra plus toucher aux salaires de ses fonctionnaires et retraités. La justice du pays a jugé anticonstitutionnelle la suppression des 13e et 14e mois de ces catégories de population. C’était pourtant une mesure phare du plan d'austérité du Premier ministre Pedro Coelho pour tenter de ramener le déficit portugais à 4,5 % du PIB cette année et à 3 % l’an prochain. L’engagement fait aux Européens et au FMI en échange de l’aide de 78 milliards d’euros accordée il y a un an.

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