Irak: le prix du pétrole risque de s’envoler et un risque de pénurie est réel

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Par Christopher Dembik Publié le 18 juin 2014 à 2h31

La situation en Irak continue de se dégrader sans qu'une quelconque intervention internationale, a fortiori américaine, ne soit envisagée.

Il n'est pas improbable que la situation sur le terrain empire dans les semaines à venir à mesure que les islamistes s'approchent des champs pétrolifères du sud du pays. L'impact serait alors notable sur le marché pétrolier et même au-delà, en particulier sur les marchés actions. C'est peut-être d'ailleurs l'évènement exogène attendu par les bourses pour corriger.

Le scénario du pire, selon Saxo Banque, serait un retour de la production du pays à ses niveaux de la deuxième guerre d'Irak, entrainant en un temps très rapide une hausse du prix du baril de l'ordre de 20 dollars. Cette flambée serait permise par l'incapacité, dans un premier temps, pour de nombreux pays exportateurs de prendre le relais puisque des problèmes d'approvisionnement sont également perceptibles en Libye ou encore au Nigéria. Dans ce scénario, le rétablissement économique mondial pourrait s'arrêter net et les régions les plus fragiles pourraient entrer en récession.

Les Etats-Unis, qui ne souhaitent pas s'engager sur le terrain de nouveau, à juste titre politiquement, ont toutefois tort de croire qu'ils pourront être épargnés par les retombées d'une hausse forte du pétrole grâce à la progression de la production nord-américaine et aux perspectives offertes par le gaz de schiste.

Note de la rédaction: Les États-Unis ont finalement décidé d'envoyer 275 soldats en Irak pour protéger l'Embassade des États-Unis et son personnel (après accord du gouvernement irakien).

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Christopher Dembik est économiste chez SaxoBank.

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