Il n'y a pas que les fans d'Apple à avoir suivi avec intérêt l'annonce du lancement des nouveaux iPhone, mais aussi de l'Applewatch. Dans les commissariats français, non des zones sensibles mais surtout des quartiers chics, on a beaucoup levé les yeux au ciel en voyant le prix de ces nouveaux gadgets. Les voleurs à l'arrachée vont s'en donner à coeur joie.
C'est en effet la première fois qu'un téléphone mobile grand public -mis à part les téléphones de la marque de luxe Vertu, vendus plusieurs dizaines de milliers d'euros mais que vous n'avez pas du croiser souvent dans le métro - dépasse les 1000 euros. 1019 euros exactement pour l'iPhone 6 Plus 128 Go. Combien au marché noir ? Au moins 600 euros, si ce n'est pas même 700 ou 800 euros, sachant que cet appareil sera forcément ultra rare, vu son prix, donc rare aussi sur le second marché. un iPhone 6 "standard", valeur minimale, 709 euros, se revendra 300 euros facilement.
Les voleurs seront-ils découragés par les fonctions "Localiser mon iPhone" ou le lecteur d'empreintes digitales capables pour la première, de retrouver et bloquer à distance un téléphone, pour la seconde, d'en empêcher l'utilisation sans l'empreinte digitale du propriétaire ? Pas les premiers temps : les voleurs seront persuadés que des hackers sauront trouver des parades pour changer le numéro d'IMEI (le numéro de série unique d'un téléphone) et contourner l'identification par empreintes digitales. A défaut, ils les revendront en l'état, bloqués", aux risques et périls de ceux qui les racheteront, pour la moitié du prix du marché noir, soit encore 300 euros pour un iPhone 6 Plus, 150 pour un iPhone 6 standard. Voler un iPhone plutôt qu'un Android, même un Samsung haut de gamme, est une excellente affaire pour celui qui s'en empare, car le marché de la revente des iPhone volés est beaucoup plus actif et concurrentiel que celui des autres smartphones, nettement moins désirés, car nettement moins symbole de réussite.
Le problème de ces nouveaux iPhone, c'est qu'ils seront, de par leur taille et leur design, identifiables de loin par les voleurs. Les policiers appréhendent une explosion des vols avec violence dès que les premiers apparaitront dans la rue, à partir du 19 septembre, d'autant plus s'il y a pénurie, et d'autant plus que les nouveaux propriétaires les exhiberont fiérement, consciemment ou inconsciemment.
Quant à l'AppleWatch, c'est l'expectative. Le marché des montres intelligentes existe déjà, mais il est embryonnaire, et même les montres de Sony, marque "de luxe" ont fait un flop. Celles de Samsung décollent doucement, mais ne suscitent pas la convoitise. A l'inverse, l'AppleWatch, qui sera reconnaissable de loin elle aussi, risque de déclencher une vague de vols d'un nouveau genre, que les forces de police espèrent les moins violents possibles. Paradoxalement, le système de fermeture de l'AppleWatch, magnétique, pourrait faire la part belle aux voleurs habiles de leurs doigts, capables de dérober la montre facilement lors d'une bousculade ou simplement en passant à côté de la victime. Sera-t-il possible de faire assurer son AppleWatch contre le vol, comme son smartphone ? Les assureurs sont probablement déjà en train de plancher sur des contrats...