Le 3 avril 2010, Apple lançait l’iPad, un produit initialement grand public qui a complètement révolutionné l’informatique en entreprise. En effet, jamais les services informatiques n’avaient connu de telle révolution avec l’avènement du BYOD (« Bring Your Own Device ») et d’une véritable consumérisation de l'IT.
iPad : la rupture technologique
Avant l’iPad, l’entreprise choisissait ses appareils en se basant uniquement sur leur robustesse et leur compatibilité avec les outils informatiques déjà en place. En offrant aux cadres dirigeants un accès à une multitude d’applications capables d’améliorer la performance de l’entreprise, cet ordinateur mobile « plus grand qu’un smartphone » est vite devenu un symbole hiérarchique en interne. Le succès fulgurant rencontré par l’iPad a très vite incité d’autres constructeurs à concevoir des outils adaptés également aux besoins de l’entreprise, générant ainsi un véritable essor du marché des tablettes et des smartphones. Nous assistons aujourd’hui à une véritable rupture technologique, où les employés sont désormais autorisés à choisir eux-mêmes les applications qu’ils jugent les plus utiles à leur productivité et à la performance de l’entreprise, encourageant ainsi l’adoption des applications en mode SaaS (Software as a Service).
Les problèmes causés par les tablettes aux entreprises
Mais au-delà des avantages que représentent l'iPad et les autres matériels du même type pour ses utilisateurs, ils posent aussi une multitude de nouveaux problèmes aux responsables informatiques. En effet, l’utilisation par les employés des applications non approuvées par l’entreprise pose notamment des problèmes de visibilité, de contrôle et d'application réseau. Force est de constater que des termes relativement inconnus, il y a cinq ans, tels qu’informatique hybride, BYOD et « Shadow IT » sont désormais passés au cœur de la stratégie informatique des DSI. La consumérisation de l'IT a ainsi imposé la culture du BYOD et du BYOA (« Bring Your Own Application »). Par conséquent, il peut désormais s’avérer difficile pour la DSI de garder la main sur ce que nous appelons l’expansion des applications et des données, d’avoir la visibilité de leur emplacement et, plus difficile encore, de standardiser les processus de partage de l'information.
Adapter les DSI aux évolutions technologiques
Sur les cinq prochaines années, les services informatiques devront donc continuer à innover dans la manière d’éviter/d’optimiser les problèmes liés à la bande passante, amenée à supporter une volumétrie plus importante, et de contourner les menaces liées à la sécurité et à la mise en conformité de ces dernières. Les DSI devront donc veiller à identifier les applications les plus souvent adoptées par les employés sur leurs appareils personnels pour collaborer davantage avec les fournisseurs d'applications (approuvés et non approuvés). En standardisant de nouvelles technologies et en optimisant le réseau pour assurer leurs performances, le service informatique pourrait davantage contrôler l'information partagée et bénéficier ainsi d’une meilleure visibilité de l’emplacement des données sur son réseau.
Le développement de l'iPad dans l’univers professionnel a ouvert la voie à un marché fortement compétitif et de nouvelles innovations technologiques ne cessent de voir le jour. Par exemple, Facebook et Google conçoivent de nouvelles plates-formes qui seront en mesure de concurrencer voire même de remplacer les emails. Dans les cinq prochaines années, face aux mutations technologiques, les DSI devront de nouveau être en mesure de s’adapter et de révolutionner leur informatique pour offrir à leurs collaborateurs un environnement de travail performant et sécurisé. Autant y réfléchir d’ores et déjà et prendre une longueur d’avance…