Un cru Saint-Emilion passe sous pavillon chinois

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 29 novembre 2012 à 11h01

Entre la Chine et le Bordeaux, c'est l'amour fou !

Après l'acquisition de l'appellation Gevrey-Chambertin en août dernier pour la "modique" somme de 8 millions d'euros, un nouvel investisseur chinois s'est offert fin novembre le premier grand cru classé de Saint-Emilion.

A ce jour, le montant de transaction entre l'industriel chinois et les anciens propriétaires du château de Bellefont-Belcier n'est toujours pas connu mais on peut estimer le mystérieux montant à plus de 20 millions d'euros. La propriété couvre en effet 13 hectares de vignobles qui auraient été négociés sur une fourchette comprise entre 1,5 et 2 millions d'euros l'hectare.

Situé sur la commune de Saint-Laurent des Combes, près de Saint-Emilion, le domaine est entouré de "joyaux" de l'appellation comme Pavie ou Larcisse-Dicasse. Cette acquisition est la plus prestigieuse réalisée ces dernières années dans le Bordelais par un investisseur chinois. Depuis cinq ans, les Chinois ont acquis dans la région une trentaine de châteaux.

Et paradoxalement, à l'heure où les analystes annoncent un essoufflement économique de la Chine, les spécialistes de l'immobilier viticole prédisent que cette vague d'achat va progressivement porter sur des appellations de plus en plus prestigieuses. Le Bordelais compte à l'heure actuelle 8 000 propriétés.

Depuis l'an dernier, la Chine est officiellement devenue la première destination à l'exportation des vins de Bordeaux. In vino veritas...

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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