Laissez les PME recruter et investir dans le capital humain !

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Par Sylvain Bianchini Publié le 3 juillet 2013 à 2h30

Malgré l'entrée en récession de la France et un nombre de chômeurs croissant, un bon nombre de TPE-PME réussissent à tirer leur épingle du jeu et échapper à ce marasme. Toutefois l'entrave majeure au bon développement des TPE-PME reste le droit et le coût du travail en France.

En 2012, les TPE-PME ont supprimé très peu d'emplois, par rapport aux grandes entreprises et, bonne nouvelle, prévoient de recruter en 2013, dont des créations de postes pour près de 62% (Sondage Novalto, avril 2013). Un chiffre surprenant qui peut s'expliquer de plusieurs manières. Les petites structures, même si elles peinent à recruter, ont des modes de fonctionnement plus agiles, elles peuvent s'adapter plus rapidement aux difficultés des marchés, voire se diversifier pour survivre. Elles échappent à l'inertie du nombre et gagnent ainsi en souplesse de fonctionnement. On observe, notamment dans les profils des dirigeants interrogés et créateurs d'emplois, une volonté forte de vouloir préserver et valoriser leurs équipes. En mettant au premier plan le capital humain, ils parviennent plus facilement à pérenniser leurs entreprises, à les rendre plus performantes.

Le capital humain : première ressource des TPE-PME

D'abord sur le plan économique d'une part car les chefs d'entreprise, s'ils ignorent le coût exact du turnover, ne sont pas sans savoir que le départ d'un collaborateur, selon sa fonction, coûte en moyenne entre une et deux années de salaire... La fidélisation apparaît alors comme une solution particulièrement rentable face à la fuite des compétences, aux pertes de productivité, à l'impact sur la motivation des autres salariés, mais également aux difficultés et le temps passé au recrutement et à l'intégration d'un nouveau collaborateur.

Ensuite sur le plan humain : l'implication de la totalité des collaborateurs est d'autant plus cruciale dans une TPE ou PME qu'ils sont peu nombreux. Il y va parfois même de la survie de l'entreprise. Les salariés fidèles, motivés et impliqués représentent une ressource majeure sur laquelle le dirigeant pourra s'appuyer dans le pilotage du développement de sa société, le choix de l'innovation étant notamment le plus souvent une aventure humaine partagée.

Deux leviers pour libérer l'emploi : plus de stabilité réglementaire, plus de souplesse dans le droit du travail

Malgré cette volonté affichée de créer de l'emploi et cet optimisme, il subsiste toutefois des freins majeurs à la croissance de ces petites structures:le droit du travail et le coût du travail. Deux facteurs qui ralentissent considérablement ces développements. Les dirigeants de petites structures vivent les contrats d'embauche comme de véritables pièges, sont éreintés par les charges sociales,lassés de la mouvance fiscale au fil des gouvernements et des mesures de plus en plus drastiques qui les contraignent en permanence. Ils sont nombreux à vouloir revenir sur les 35h, à réclamer une plus grande flexibilité. Jugé trop compliqué à mettre en œuvre, l'effort consenti par le gouvernement via le CICE n'a pas fait l'unanimité. Ce que veulent ces chefs d'entreprise, c'est une véritable reforme du code du travail. Ils veulent être entendus, soulagés immédiatement d'une partie des charges qui pèsent sur eux. Leur manque de confiance dans les diverses propositions du CICE est flagrant. Car dans cette mouvance permanente, comment savoir si ce qui pourrait être un avantage en 2013 ne deviendrait pas un inconvénient supplémentaire plus tard.

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Sylvain Bianchini  est Président du Directoire de NovaltoFormation : Diplômé d'un Master en Marketing Opérationnel, il est animé très tôt par le goût du défi et créé sa première entreprise à l'âge de 22 ans. Responsable Marketing au sein du groupe SAMSE pendant 4 ans, il crée NOVALTO en 2001.Signe particulier : Ex sportif de haut niveau, il considère que « la réussite n'est que la conséquence d'une alchimie humaine faite de rêves, d'ambition, de plaisir et de travail ».

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