Le gouvernement va investir 1,5 milliard d'euros dans le renouvellement des trains Intercités. Le matériel roulant sera revu d'ici à la mi-2016. Mais il y aura aussi des suppressions de lignes.
Remettre à plat le réseau
Sur le bureau du secrétaire d’État aux transports, Alain Vidalies, depuis mai, le rapport de la Commission Duron évoquait la mauvaise qualité des trains et les liaisons parfois inégales entre certaines communes. Pour y remédier, le modèle complet devrait être revu d'ici mi-2016, avec à la clef de probables suppressions de lignes. Au coeur du projet, les trains « d'équilibre du territoire » (TET), des liaisons qui ne sont assurées ni par les TER sous responsabilité des régions, ni par les TGV.
Le secrétaire d'État aux Transports a annoncé que l'État allait investir 1,5 milliard d'euros afin de renouveler le matériel roulant sur les lignes principales, à l'exception des lignes de nuit. « L'investissement, qui va aboutir à la livraison des premiers matériels en 2016, s'ajoute à celui de 510 millions déjà effectué. Ces fonds proviendront de l'Agence de financement des infrastructures de transport. » Ils s'ajoutent aux deux milliards d'euros prévus d'ici 2020 dans le cadre des contrats de plan des régions.
« Ces trains perdent chaque jour du terrain face aux nouvelles offres de mobilité, poursuit Alain Vidalies. Depuis 2011, ce sont près de 20 % de voyageurs en moins, un déficit d'exploitation de 330 millions d'euros en 2015. »
Lignes maintenues, sécurisées, supprimées…
Philipe Duron, député socialiste à l'origine du rapport sur lesquel s'appuie le gouvernement, souligne l'importance de cette remise à plat à juste titre ; « La ligne Paris-Caen-Cherbourg sera parmi les premières dotées. Il est temps : les voitures en service auront quarante ans en 2018 ! » Il avait notamment préconisé des « fermetures » de lignes, de jour ou de nuit.
Les trains nocturnes Paris-Briançon et Paris-Saint-Pierre-de-Carol ou Rodez, jugés indispensables, sont d'ores et déjà sécurisés. Pas les autres lignes, dont le Quimper-Nantes ou le Caen-Le Mans-Tours.
Pour être fixé, il faudra attendre la mi-2016. Une date lointaine qui permettra, avant, une discussion avec les nouveaux exécutifs régionaux, élus en décembre 2015.