A l’heure des regrets face à la désindustrialisation progressive de la France ces dernières années et au regard de la hausse du chômage, on s’interroge sur l’avenir du numérique et des perspectives qui en découlent pour notre activité économique, pour nos entreprises, pour l’emploi.
Internet et le numérique ont le pouvoir de fasciner la population : d’une part, les images 3D, les Smartphones, les tablettes numériques … engendrent de la consommation ; d’autre part, la peur de ne plus maîtriser sa vie privée fait reculer bon nombre d’utilisateurs …
Quoi qu’il en soit, des milliers d’emplois ont ainsi été créés !
Notre société a changé de vitesse. Si la vision globale nécessaire à la formulation d’une stratégie à long terme suppose de la lenteur et de la prise de recul, Internet nous oblige à accélérer la cadence à tous les niveaux :
- Notre capacité à légiférer ne suit pas le rythme de l’innovation technologique. Les différentes lois de protection (droit d’auteur, diffamation, …) sont déjà dépassées quand elles peuvent être appliquées !
- L’espionnage industriel, le vol de fichiers ou d’inventions, le trafic d’images pédophiles mobilisent les équipes de cybercriminalité sur de nombreux fronts mais les effectifs ne répondent pas aux besoins.
- Nos infrastructures sont presque obsolètes, nous n’avons pas encore su prendre la mesure des besoins des évolutions technologiques et généraliser l’implantation de fibres optiques sur tout le territoire. En poursuivant ainsi, comment rester compétitifs si nous ne sommes pas en mesure d’entrer dans la révolution technologique en cours dont ont besoin les entrepreneurs innovants, les universités et… les particuliers porteurs de projet.
Ces alertes suggèrent que de nombreux emplois restent encore à créer : juristes et avocats spécialisés en numérique, professionnels de la cybercriminalité en soutien des équipes de gendarmerie, métiers du bâtiment pour l’installation de la fibre optique, informaticiens spécialisés en réseaux. Ainsi que des métiers qui n’existent pas encore et dont l’émergence sera favorisée par le développement de ces technologies… Les ingénieurs et les scientifiques ne patienteront pas longtemps…
Cela nécessite certes des investissements pour développer ces infrastructures nouvelles et adaptées au développement du numérique …
Mais afin de ne pas regretter d’avoir laissé filer ces opportunités, privilégions ces investissements d’avenir car d’autres pays le feront.
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Article initialement publié le 06/05/2012